Les Saint-Gallois diront, le 23 septembre, s’ils veulent interdire aux citoyens de se cacher le visage dans l’espace public. Cette interdiction n’est toutefois pas intégrale: la dissimulation ne fera l’objet d’une amende que si la personne masquée représente un danger. «Impraticable», jugent les opposants. «Indispensable pour la sauvegarde de nos valeurs et pour lutter contre les hooligans», répliquent les partisans. Saint-Gall est le troisième canton à se prononcer, en votation populaire, sur le port du voile ou de tout autre masque dissimulant le visage. Si le Tessin avait accepté l’interdiction il y a cinq ans, Glaris l’a rejetée lors d’une Landsgemeinde en 2017. Sur le plan fédéral, la consultation sur un contre-projet à une initiative populaire est en cours.
Malgré l’intérêt porté au scrutin saint-gallois, le sujet est grandement absent de l’espace public – tout comme, d’ailleurs, les porteuses de voile intégral visées par la nouvelle loi. Ainsi, à...