Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Une évasion surprenante

03 sept. 2011, 11:44

L'évasion d'un détenu bernois d'une clinique psychiatrique jeudi à Bâle a surpris les responsables de l'établissement. Rien ne laissait supposer un risque de fuite du criminel.

Il s'agit d'un patient «moyen», selon le médecin-chef Marc Graf. Aucune mesure particulière de sécurité ou d'assouplissement n'avait été prise dans le cas de l'homme en fuite, a-t-il déclaré hier aux médias. S'il y avait eu un doute à son sujet, il n'aurait pas eu le droit d'aller se promener dans la cour du centre fermé.

Le criminel y a été emmené avec six autres patients. Il a soudain commencé à courir depuis le milieu de la cour avant de grimper le long d'un grillage de 3,5 m de haut, recourbé vers l'intérieur à son sommet.

Le détenu a réussi à s'échapper en s'appuyant sur les fixations d'une cabine de toilettes mobile placée à l'extérieur du grillage. Les accompagnants n'ont pas réussi à faire obstacle au fuyard ou à le retenir dans son escalade. L'alerte a immédiatement été donnée. La police a aussitôt lancé des recherches, sans succès. Elle n'a toujours aucune trace de l'individu.

Selon le médecin-chef, l'établissement a jusqu'à présent recensé trois évasions par le grillage de la cour. La clinique va prendre des mesures de sécurité supplémentaire dont des aménagements simples au niveau de la construction, a annoncé Marc Graf.

Le fuyard de jeudi a été condamné en 2007 à des mesures thérapeutiques stationnaires par la justice bernoise. Il séjournait depuis dans le centre fermé des Cliniques psychiatriques universitaires de Bâle.

Pour Stephanie Zahnd, de l'autorité bernoise d'exécution des peines, le choix de la clinique bâloise était le bon, malgré l'évasion. Le condamné n'avait pas à être envoyé dans un centre hautement sécurisé.

Pas de risque immédiat

Le fuyard est considéré par les autorités comme dangereux pour la communauté. Il ne s'agit toutefois pas d'un délinquant sexuel et le grand public ne court aucun risque immédiat, a déclaré Dominik Lehner, président de la commission d'experts du nord-ouest de la Suisse.

Il n'est toutefois pas exclu que l'individu commette de petits délits dans sa fuite, selon le spécialiste. La thérapie suivie par le criminel donnait de bons résultats et les mesures de réinsertion étaient en partie suivies de succès. Tout renseignement sur son identité et les délits qu'il a commis a en revanche été refusé. / ats

Votre publicité ici avec IMPACT_medias