On le sait, la libre circulation des personnes avec l’Union européenne mine, parfois, le niveau des salaires suisses. C’est une réalité, illustrée par le taux de soupçons d’infractions aux conventions collectives de travail (CCT), qui concerne 30% des quelque 10 000 entreprises examinées en 2015. Il existe une autre réalité: si Berne désire mettre un point final aux désaccords actuels avec Bruxelles, cela se fera difficilement sans brider la sous-enchère salariale. Malgré cela, la Confédération n’envisage pas d’accroître les moyens de lutte, notamment le nombre d’inspecteurs.
«Il y a environ 150 contrôleurs en Suisse, un effectif demeuré stable ces dernières années. Et il n’est pas prévu d’investir dans ce domaine», a concédé hier devant la presse Peter Gasser, responsable pour la libre circulation des personnes au Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco).
Car, comme dans tous les combats, l’argent reste le nerf de la guerre. «La Confédération verse quelque 14...