C’est raté. Les responsables politiques se contorsionnent pour affirmer le contraire, mais les faits sont là: la Suisse a complètement manqué son approche de la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19. Au rythme actuel, les soins intensifs hospitaliers seront pleins dans deux semaines, des restrictions et de lourdes pertes guettent plusieurs secteurs économiques, des emplois sont sur le balan, et l’inquiétude se répand dans la société. Pis, les décès augmentent (seize annoncés hier, pour 5949 nouvelles infections). Les pays voisins font nettement mieux – à l’exception de la France. Il n’y a aucune excuse: la première vague est encore toute fraîche, tout le monde savait à quoi s’attendre. Quel faux départ!
Ce démarrage poussif n’est pas le fait d’une seule personne ou autorité. La responsabilité est largement partagée. Cet échec collectif, c’est celui des cantons, de leurs administrations sanitaires et gouvernements. Des mois durant, ils ont assuré avoir la...