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Un saute-frontière risqué

La Convention de Carnot, qui date de 1889, permet aux vétérinaires français de soigner des bêtes en Suisse. Un problème en ce qui concerne les normes sur les antibiotiques.

18 déc. 2018, 00:01
La Confédération a durci les règles de remise et d'utilisation des antibiotiques dans les élevages suisses afin de lutter contre les résistances.
Reportage avec les vétérinaires du cabinet de la Dent de Lys à Châtel-Saint-Denis en visite chez des paysans.
Ici traitement d'une vache malade.

Photo Lib/Corinne Aeberhard, Châtel-Saint-Denis et environs, 29.03.2016 Nouvelle loi antibiotiques pour animaux

Importation illégale de médicaments vétérinaires: après l’interception, à Chavannes-de-Bogis (VD), de M*, un praticien français, l’Association suisse des vétérinaires cantonaux Ouest (ASVC Ouest) entend mettre le holà. Son levier? La très ancienne Convention de Carnot, du nom de Sadi Carnot, président de la République française à l’époque de la signature de cet accord, le 29 mai 1889! Le conseiller national Jean-Paul Gschwind (PDC/JU) vient de déposer une interpellation pour inviter le Conseil fédéral à agir.

Ce traité permet aux vétérinaires de gros animaux français d’exercer leur art en Suisse sur une bande de dix kilomètres qui court le long de la frontière, et vice versa. Sauf que M a poussé le bouchon: son marché s’étendait à Vaud, Fribourg, Valais, Neuchâtel, Berne, Lucerne, Obwald et Uri. Selon nos sources, d’autres vétérinaires de l’Hexagone prospectent le marché des éleveurs suisses, et au moins un vétérinaire helvète contournerait le système en se...

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