Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Un rapprochement des partis du centre n'est pas exclu

18 avr. 2011, 08:50

L'éclatement du centre, avec la progression des Vert'libéraux et du PBD, alimente les discussions dans l'optique des élections fédérales de l'automne. Alors que le président d'economiesuisse regrette cette dispersion, le chef du groupe PDC rêve d'une collaboration au centre.

L'éclatement du centre politique préoccupe les milieux économiques, car il complique le traitement des revendications des entreprises, estime Gerold Bührer, le président d'economiesuisse. Autrefois, lorsque les responsables du PLR, du PDC et de l'UDC se rencontraient pour discuter avant les séances importantes des commissions, la politique était beaucoup plus prévisible, relève-t- il dans un entretien publié par la «NZZ am Sonntag». Gerold Bührer indique aussi clairement qu'economiesuisse ne laisse pas tomber les partis traditionnels du centre. La Fédération des entreprises suisses verse directement de l'argent au PLR et au PDC pour leur travail de fond dans les domaines touchant l'économie. A l'avenir, economiesuisse devrait même plutôt augmenter son engagement que le réduire, estime le président de l'organisation.

Urs Schwaller, le président du groupe PDC aux Chambres fédérales, caresse quant à lui le rêve d'une collaboration accrue entre les partis du centre, pour qu'ils puissent rester une force constructive. Sans parler de fusion, le conseiller aux Etats fribourgeois évoque dans la «SonntagsZeitung» l'idée d'un «grand nouveau centre», qui inclut aussi le Parti bourgeois-démocratique. Urs Schwaller attend du PBD qu'il collabore déjà dans la campagne avec le PDC par des apparentements de listes. Quant au PLR, il doit se positionner clairement, selon le Fribourgeois. «Il doit décider s'il veut collaborer avec l'UDC ou avec le centre constructif». Urs Schwaller imagine des organes communs ou un groupe parlementaire commun entre le PDC et le PLR.

Objectifs distincts

Cette idée n'est pas partagée par le conseiller national zougois Gerhard Pfister, qui est aussi le responsable de la campagne du PDC pour les fédérales. Il juge problématique les discussions sur une fusion ou des structures communes. «Dans la campagne, chaque parti doit avoir pour objectif de se profiler lui-même et de se démarquer des autres partis». Gerhard Pfister croit d'ailleurs à un succès de son parti. Le PDC veut rester la première formation au Conseil des Etats et le chef de la campagne se dit confiant pour la défense des sièges actuels au National. «Même si cela semble invraisemblable aujourd'hui, nous pouvons atteindre nos objectifs électoraux», dit-il dans un entretien accordé au «SonntagsBlick».

Il met aussi en garde le PBD contre l'idée de faire des apparentements de liste avec le PLR. Pour lui, le PBD serait bien inspiré de ne pas donner l'impression qu'il s'allie dans les élections avec le PLR contre le PDC. Gerhard Pfister estime enfin que le PLR risque de perdre son deuxième siège au Conseil fédéral. Le parti doit faire attention à ce que ses partenaires ne le lâchent pas, relève le démocrate- chrétien. ats

Votre publicité ici avec IMPACT_medias