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Un hiver 2013-2014 glacial? "Un gros buzz", selon Frédéric Glassey de MeteoNews

L'Europe connaîtra l'hiver le plus froid depuis 100 ans, annonçait vendredi "La Voix de la Russie" sur son site internet. Une affirmation balayée par Frédéric Glassey, météorologue chez MeteoNews.

24 sept. 2013, 16:20
Das Wetterhorn von der Schwarzwaldalp (Kt. Bern) aus gesehen, aufgenommen am 9. Februar 2013. (KEYSTONE/Gaetan Bally)

Relayé sur les réseaux sociaux, l'article publié sur le site internet de "La Voix de la Russie" suscite depuis vendredi de nombreuses réactions chez les internautes. Certains s'affolent, d'autres se la jouent fatalistes, ironiques ou encore sceptiques. Et pour cause! On y apprend que selon "les prévisionnistes", l'hiver 2013-2014 en Europe sera le plus froid depuis les 100 dernières années."

"C'est un gros buzz!" s'exclame un brin irrité Frédéric Glassey, météorologue chez MeteoNews. "Il s'agit de prévisionnistes privés, qui chaque année, nous brandissent le spectre d'un hiver comme ceci ou d'un printemps comme cela, ceux sont les mêmes qui nous avaient prédit un été 2013 pourri!".

Des prévisions à long terme à prendre au conditionnel

Selon le spécialiste, prévoir une tendance commune à toute l'Europe n'est tout simplement pas réaliste en raison de l'étendue du continent et de ses spécificités géographiques. Ensuite, cette prévision à elle seule ne tient pas la route: "si on prend les tendances telles qu'elles s'affichent aujourd'hui pour la période janvier-mars 2014, elles montrent en effet qu'il pourrait faire froid et sec en Europe centrale et orientale, et que décembre serait doux. Mais tout cela est à prendre au conditionnel car la situation ne peut qu'évoluer", insiste Frédéric Glassey.

La lutte entre les "pro" et "anti" réchauffement climatique

Pour mémoire, la Suisse a vécu un mois de février 2013 plus froid de 3 degrés par rapport à la moyenne. Il n'a pas décroché la palme du mois le plus glacial de tous les temps pour autant. "Le problème avec certains météorologues, c'est qu'ils ne vendent pas une moyenne, mais systématiquement un scénario extrême", souligne Frédéric Glassey. Et le spécialiste de livrer son analyse: "Il existe une lutte entre les scientifiques "réchauffistes" et ceux qui pensent l'inverse quant à l'évolution du climat sur la planète. Le GIEC (le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), s'est ouvert lundi à Stockholm en Suède. Et comme par hasard, ce genre de prévision extrêmiste est médiatisée maintenant", conclut-il.

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