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Un congrès pour souligner l'importance des Suisses de l'étranger

09 août 2009, 11:16

Durant trois jours, les Suisses de l'étranger se sont donné rendez-vous à Lucerne pour leur congrès annuel. Cette année, les expatriés eux-mêmes étaient au centre des débats: il a été question de l'apport et de la richesse que représentent pour la Suisse ses 700'000 émigrés.

Berne n'est pas assez consciente de la plus-value qu'ils peuvent apporter, a déclaré Jacques-Simon Eggly, ancien conseiller national genevois et président de l'Organisation des Suisses de l'étranger (OSE) devant les 400 expatriés et leurs sympathisants présents.

Le Genevois a comparé les émigrés helvétiques à des diamants à l'état brut dont la valeur n'est pas assez reconnue. Le bénéfice qu'ils apportent n'est pas immédiat, c'est pourquoi il n'est souvent pas ou à peine perçu.

Or dans le contexte de la crise économique et politique actuelle, la Suisse peut s'estimer heureuse de disposer d'une diaspora: par leurs réseaux, les Suisses de l'étranger sont en bonne place pour faire comprendre notre pays, sa politique et ses valeurs. Or Berne n'en est pas pleinement consciente.

Droit de vote

Pour que les milieux politiques les prennent davantage au sérieux, il faut aussi que les Suisses de l'étranger usent davantage de leur droit de vote, a souligné le conseiller aux Etats tessinois Filippo Lombardi (PDC), président du groupe des Suisses de l'étranger aux Chambres fédérales.

Cet usage pourrait être prochainement facilité grâce au projet de vote électronique, a précisé pour sa part la chancelière de la Confédération Corina Casanova. Et l'OSE de rappeler que des 700'000 Suisses de l'étranger, 125'000 ont le droit de vote.

Résolutions

A travers trois résolutions adoptées à l'unanimité, le Conseil des Suisses de l'étranger (CSE), qui est l'organe législatif de l'OSE, demande que la Confédération prenne les expatriés plus au sérieux «sans quoi ils se détourneront de la Suisse».

La première exige que Berne fasse de la Cinquième Suisse une priorité en créant une loi unique d'application de l'article 40 de la constitution. En outre, toutes les questions liées aux Suisses du dehors doivent être mises dans les mains d'un seul département fédéral.

Le CSE s'est aussi opposé à tout démantèlement de Swissinfo. Le site Internet qui informe les Suisses de l'étranger est en effet menacé d'une importante coupe de budget. Enfin, le CSE demande au Département des affaires étrangères de rétablir le budget de la «Revue Suisse» en 2010, afin que cette publication puisse à nouveau paraître 6 fois par an, plutôt que 4 fois actuellement.

Parlement renouvelé

Le CSE, ou «Parlement» des Suisses de l'étranger, a par ailleurs été renouvelé pour la période 2009-2013. Sur 140 sièges, 120 sont prévus pour les expatriés. Ces représentants avaient déjà été élus par leurs communautés respectives à l'étranger

Restaient à pourvoir les 20 sièges réservés aux membres de l'intérieur qui soutiennent la cause des expatriés. Parmi les élus on relève les conseillers nationaux Thérèse Meyer (PDC/FR), Carlo Sommaruga (PS/GE), Antonio Hodgers (Verts/GE), André Reymond (UDC/GE) ou encore Christa Markwalder (PRD/BE). /ats

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