Jusqu'à présent, c'était la Suisse alémanique qui était touchée par ces manifestations. Des mouvement d'extrême droite allemands se réunissent régulièrement pour des concerts néonazis en terres helvétiques.
Saint-Gall est très ciblé ces dernières semaines. Un concert a accueilli plus de 5'000 personnes le 15 octobre passé, et les autorités n'ont pas su empêcher. Le canton a réagit en annoncant ne plus tolérer ces événements sur son territoire.
Seulement, une semaine après, un chanteur interdit d'entrée en Suisse s'est produit dans le canton. Vendredi, le parti socialiste saint-gallois a demandé la démission du chef de police.
Bild aus dem Innern der Halle. 6000 Neonazis feierten am Samstag in Unterwasser in der Schweiz. pic.twitter.com/UpO0xOwM6Q
— Fabian Eberhard (@FabianEberhard) 17 octobre 2016
Une conférence à Lausanne
Dans son édition de vendredi, le Blick a révélé un projet de concert du même type... dans la capitale vaudoise. Ce sont cette fois-ci des extrémistes de France et d'Italie qui se regrouperaient en Romandie le 5 novembre prochain.
À la base, il s'agit d'une "conférence sur le nationalisme" organisée par la section romande du Parti nationaliste suisse (PNOS), avec à sa tête Philippe Brennenstuhl.
En tête d'affiche, deux invités de groupes d'extrême droite. Daniel Conservano, blogueur et youtubeur français qui milite pour une Europe ethniquement blanche. Le second est Sébastien de Boëldieu, porte-parole du groupe italien CasaPound autoproclamé "fascites du 3e millénaire".
Un concert aux hymnes des SS
"BlitzKrieg" (Guerre éclair) ou "Meine Ehre heisst Treue" (notre honneur s'appelle fidélité) sont des devises des SS, mais également les titres du groupe français Frakass qui doit se produire après la conférence à Lausanne.
Selon le média alémanique, les autorités vaudoises sont au courant de la manifestation et doivent analyser la situation pour décider d'éventuelles mesures.