Le basculement à droite du Conseil fédéral, provoqué par l’élection d’Ignazio Cassis, n’est pas resté sans effet. Voici quelques semaines, il a permis au chef du Département de l’économie, Johann Schneider-Ammann, de convaincre ses pairs qu’il fallait assouplir l’ordonnance sur le matériel de guerre. Son idée: soutenir l’industrie d’armement en autorisant, à certaines conditions, les ventes d’armes aux pays déchirés par un conflit interne.
Mais voilà, le Conseil national n’a pas été insensible au tollé que cette décision a suscité dans l’opinion publique. Il a sorti l’artillerie lourde, hier, pour contraindre le gouvernement à faire marche arrière.
UDC et PLR isolés
Le plénum a approuvé, par 97 voix contre 82 et onze abstentions, une motion du Parti bourgeois démocratique (PBD) qui a pour but de retirer au Conseil fédéral la compétence de déterminer les critères d’autorisation. A l’avenir, ceux-ci devraient être inscrits dans la loi sur le matériel de...