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Ueli Maurer veut réduire d'un tiers les effectifs de l'armée

16 août 2009, 09:46

Le conseiller fédéral Ueli Maurer veut réduire d'un tiers les effectifs de l'armée. «Dans dix à douze ans, nous aurons encore 80.000 actifs et environ 40.000 réservistes», a-t-il déclaré dans une interview à la «SonntagsZeitung».

Actuellement, l'armée compte 120.000 militaires, 80.000 réservistes et 20.000 recrues. La réduction de l'armée de milice ne devrait toutefois commencer que dans cinq ou six ans, a rassuré le ministre de la Défense. Dans un premier temps, l'armée doit être renforcée.

Le chef du département de la Défense (DDPS) veut notamment réduire la voilure dans le domaine des armes lourdes comme l'artillerie et les chars. Une guerre impliquant des blindés en Europe «est assez improbable», a-t-il estimé.

Engagements humanitaires

Ueli Maurer s'est également dit prêt à développer les engagements  humanitaires de l'armée à l'étranger, une position rejetée de longue date par lui-même alors qu'il était président de son parti. L'UDC s'oppose d'ailleurs toujours fermement à l'envoi de soldats suisses à l'étranger.

Selon Ueli Maurer, «la poignée de soldats armés présents au Kosovo ne jouent qu'un rôle secondaire; ce n'est qu'au plan politique que cette mission représente une patate chaude». Le conseiller fédéral ne veut cependant pas plus d'engagements de l'artillerie à l'étranger.

Il souhaiterait bien plus l'envoi de spécialistes comme des sanitaires, des troupes de sauvetage ou des experts dans les domaines des armes nucléaires et chimiques pour des missions humanitaires à l'étranger.

Analyse au cas par cas nécessaire

L'engagement dans des régions en crise doit de toute manière faire l'objet d'une analyse au cas par cas. Ueli Maurer entend obtenir sur ce sujet une décision formelle du Conseil fédéral. Le gouvernement devrait soumettre dans l'année qui vient un concept pour les engagements à l'étranger, a-t-il dit.

Le chef du DDPS a par ailleurs annoncé qu'il présenterait mercredi au Conseil fédéral un projet de loi qui permette de tester l'aptitude des soldats à porter des armes. Au vu des nombreux homicides et suicides commis à l'aide de l'arme de service, le ministre de la Défense veut que l'armée puisse à l'avenir connaître les antécédants judiciaires de ses soldats.

Selon lui, l'auteur d'un délit devrait se voir retirer son arme. «Nous voulons ancrer dans la nouvelle loi militaire le droit de pouvoir ne pas donner ou retirer une arme à un soldat, ce qui impliquera également un assouplissement en matière de protection des données», a déclaré le ministre. /ats

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