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Ueli Maurer à nouveau critiqué

10 janv. 2011, 12:22

La présidente des directeurs cantonaux de justice et police Karin Keller-Sutter estime que l'utilisation du corps d'élite de l'armée DRA-10 avant tout pour des opérations ponctuelles sur le territoire suisse n'est pas une bonne idée. La proposition en avait été faite fin décembre par Ueli Maurer.

«Je ne vois pas la nécessité d'utiliser cette unité dans le pays», a indiqué Karin Keller-Suter dans un entretien accordé à l'hebdomadaire dominical «SonntagsZeitung». Le ministre de la Défense Ueli Maurer avait annoncé ce changement d'orientation du DRA- 10 dans sa conférence annuelle à l'intention des médias à Adelboden (BE).

«Il n'y a eu aucune consultation formelle sur le sujet», a ajouté la cheffe du Département de la justice du canton de Saint-Gall. Le Conseil fédéral a créé, avec le DRA-10, un instrument de sécurité destiné à la politique étrangère. «Ces gens hyperspécialisés sont entraînés pour libérer des otages ou autres opérations délicates à l'étranger». En temps de paix, la sécurité est de la compétence des cantons, et ceux-ci «disposent de suffisamment de troupes d'intervention». «On connaît le peu de goût qu'a Ueli Maurer pour l'engagement de la troupe à l'étranger». S'il veut utiliser le DRA-10 uniquement sur le sol national, «on ne voit d'ailleurs pas pour quel usage, cela revient à le supprimer de fait», poursuit Karin Keller-Sutter.

La dernière fois qu'il avait été question du DRA-10, c'est lorsque le Département fédéral des affaires étrangères et celui de la Défense avaient examiné la possibilité de l'utiliser pour exfiltrer les deux otages suisses aux mains des Libyens. La pression autour de l'existence du DRA-10 vient aussi du Parlement. Le conseiller national Jo Lang (Verts/ZG) a annoncé le dépôt d'une initiative parlementaire dans le but de supprimer cette unité. /ats

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