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UE et accord sur la Bourse suisse: après la Berne fédérale, les partis critiquent aussi Bruxelles

Après la réaction de Doris Leuthard suite à la reconnaissance pour une seule année d'une équivalence de la Bourse suisse par l'UE, ce sont les partis qui critiquent vertement Bruxelles.

21 déc. 2017, 17:11
Après les menaces contre l'UE proférées par la présidente de la Confédération Doris Leuthard, les principaux partis politiques suisses ont également réagi.

Les partis ont très vite réagi après les menaces proférées par Doris Leuthard contre l'UE. Le PS veut que le gouvernement abandonne son comportement contre-productif, tandis que l'UDC exige qu'il aille plus loin. Le PLR soutient Berne face au "chantage" de Bruxelles.

L'UE tente de tirer profit des faiblesses d'un gouvernement en manque de "leadership", relève l'UDC. "Si nos conseillers fédéraux ne se réveillent pas enfin, en prenant des mesures pour contrer cette discrimination manifeste de la Suisse par la bureaucratie arbitraire et irresponsable de Bruxelles, quand s'engageront-ils vraiment pour l'indépendance et la liberté de notre pays?", lit-on jeudi dans un communiqué du parti.

Le temps des phrases creuses et des demi-mesures est fini, écrit l'UDC, faisant part de ses réclamations. Le gouvernement doit avant tout faire savoir "très clairement" à l'UE que la conclusion d'un accord-cadre ne pourrait être décidée que par le peuple, et qu'un tel accord n'a donc "aucune" chance de voir le jour.

L'UDC réitère sa demande de renoncer au milliard de cohésion que la Confédération a promis à Bruxelles, et propose en outre que la Suisse se retire sans délai du programme de relocalisation des réfugiés mis sur pied par l'UE. Enfin, le parti estime que la suppression du droit de timbre envisagée doit être décidée immédiatement.

 

>> Lire aussi: Suisse-UE: l'accord d'un an sur l'accès pour la Bourse suisse au marché européen validé

 

"Chantage" pour le PLR

De son côté, le PLR se dit "consterné" par la manière avec laquelle l'Union européenne traite la Suisse, "alors que nous sommes censés être un pays ami". Une gifle, selon le parti, qui voit dans la décision de la Commission européenne une tentative de chantage. Dans ces conditions, les libéraux-radicaux remettent en question le milliard de cohésion.

A propos de la suppression des droits de timbre mentionnée par la présidente de la Confédération Doris Leuthard, le PLR salue le fait que le Conseil fédéral prenne enfin en compte sa demande visant le renforcement de la place financière.

La décision de la Commission européenne pourrait avoir de lourdes conséquences pour la finance et l'économie helvétiques. SIX Swiss Exchange regrette que la reconnaissance par l'UE de l'équivalence du cadre légal suisse soit limitée à un an. L'opérateur de la Bourse considère malgré tout que "l'équivalence sera définitivement reconnue ultérieurement".

"Sommet de l'impuissance" dit le PS

Au Parti socialiste, on critique vertement un Conseil fédéral en mains bourgeoises qui offre une image de désolation dans la politique européenne. Il ne faut pas s'étonner que l'UE ait perdu patience et décidé de prendre des mesures.

Que la Suisse envisage à présent de supprimer les droits de timbre, c'est "le sommet de l'impuissance", écrit le PS. Il s'agirait d'un cadeau fiscal de plusieurs milliards en faveur des spéculateurs en bourse et des entreprises. Une telle faveur serait complètement inappropriée et n'apaiserait en rien les relations avec Bruxelles, d'après le président du parti Christian Levrat, cité dans un communiqué.

En conséquence, le PS demande au Conseil fédéral d'abandonner son comportement contre-productif dans la politique européenne. "Le ministre des affaires étrangères PLR Ignazio Cassis doit enfin prendre les choses en main", car la vaine cacophonie de ces dernières semaines a déjà causé suffisamment des dégâts, et c'est un "blocage total" qui menace.

"Discrimination" pour le PDC

Le PDC estime aussi que l'UE discrimine la Suisse, et qu'une telle "inégalité de traitement" met en danger la normalisation des relations bilatérales. La décision de la Commission européenne contribue en outre à une insécurité juridique dommageable pour le négoce des actions.

Les démocrates-chrétiens saluent l'éventualité d'une suppression des droits de timbre, qui profiterait à la place financière suisse et à l'économie dans son ensemble, "si le financement de cette mesure était garanti", a dit à l'ats la secrétaire générale du parti Béatrice Wertli. D'une manière générale, le PDC soutient le fait que le Conseil fédéral envisage des mesures visant à défendre les intérêts de la Suisse face à l'UE.

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