Il n'est pas rare de voir des agriculteurs et autres maraîchers abattre des corneilles, afin de protéger leurs cultures. La pratique est largement décriée par les défenseurs des animaux. Pour autant, la section argovienne de Pro Natura n'y voit rien à redire. Le directeur régional de la principale organisation de protection de la nature en Suisse considère en substance qu'il n'y a rien de blâmable à tirer sur l'un de ces volatiles, pour peu qu'il soit destiné à être consommé. Selon lui, du moment que l'on mange de la salade sur laquelle une corneille a été tuée, il faut aller au bout de la démarche et manger l'oiseau.
"Je préfère manger la viande d'une corneille heureuse que celle d'un poulet malheureux et obligé de vivre enfermé", déclare Johannes Jenny à la chaîne locale Tele M1. Celui qui est accessoirement député libéral-radical au Grand Conseil du canton d'Argovie entend démontrer que la chair de ces corvidés est parfaitement consommable. Il prévoit d'installer un stand sur le marché de Baden, pour faire goûter la viande de corneille aux passants.
Le sujet du sort de ces volatiles est particulièrement sensible outre-Sarine. Des défenseurs des animaux appellent au boycott des légumes cultivés par les agriculteurs recourant à l'abattage des corneilles, révèle Watson. Ces derniers trouvent particulièrement scandaleux le fait que des personnes soient spécialement formées à la chasse aux corvidés.