«Le libre-échange n’avait aucune chance d’être dans le camp des vainqueurs» à la présidentielle américaine. Johann Schneider-Ammann a estimé hier à Genève, dans le cadre de la réunion ministérielle de l’Association européenne de libre-échange, que la Suisse ne pouvait se permettre ce protectionnisme affiché.
Donald Trump et Hillary Clinton ont tous deux bataillé contre l’accord avec le Mexique et le Canada et contre le Partenariat transpacifique (TPP), a rappelé le président de la Confédération. Dans un discours, il a estimé que le succès du premier confirmait «la justesse de cette stratégie électorale» contre la globalisation.
Il estime possible une victoire du Front national en France. «En Occident, la défense économique» du territoire national est devenue un argument politique qui répond «aux frustrations de nombreux électeurs». Pour la Suisse, qui gagne un franc sur deux avec ses exportations, «le protectionnisme n’est pas une option», dit le président de la...