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Transport ferroviaire: sans les grèves du printemps, le TGV Lyria aurait bouclé 2018 dans les chiffres verts

Les trains à grande vitesse entre la Suisse et la France ont souffert des grèves du 2e trimestre 2018. Elles ont coûté 35 millions de francs à la société Lyria, détenue à 25% par les CFF. Mais son directeur sortant, Andreas Bergmann, tire un bon bilan de l'exercice.

28 déc. 2018, 08:56
De nouvelles rames, d'occasion, mais rénovées pour 600 millions de francs, circuleront dès décembre 2019 (archives).

La société Lyria qui exploite les TGV entre la France et la Suisse est "sur la voie de la profitabilité", déclare son directeur sortant, Andreas Bergmann, dans une interview parue vendredi dans la Tribune de Genève et 24 Heures. Mais les grèves qui ont frappé la France ces derniers mois ont coûté 35 millions de francs en l'empêcheront de réaliser un bénéfice cette année.

Andreas Bergmann retient d'abord l'aspect positif. "Si nous isolons ce fameux 2e trimestre 2018 avec les grèves en France - car c'est un événement exceptionnel que nous devons exclure des comptes -, nous sommes bénéficiaires", relève le directeur bernois de la co-entreprise (détenue à 75% par la SNCF et à 25% par les CFF), qui cédera les commandes le 1er janvier au Français Fabien Soulet.

Sans les grèves, nous sommes bénéficiaires.
Andreas Bergmann, directeur de Lyria

Faire fermer Cointrin

"Je crois que le job est fait", dit-il au terme de son mandat. "Cela n'a pas toujours été simple de négocier avec des collectivités françaises et suisses qui refusaient de fermer une gare, même quand elle n'était pas rentable. Mais nous sommes sur la voie de la profitabilité." Et de lancer une boutade: "Notre objectif suprême, c'est de faire fermer Cointrin", l'aéroport de Genève.

Distillant quelques chiffres, M. Bergmann relève que la "business 1ère classe" a accueilli 70'000 passagers durant l'année, générant un chiffre d'affaires de 12 millions de francs (+9%). D'une façon générale, le chiffre d'affaires passagers a enregistré une croissance de l'ordre de 6%.

 

 

Concurrentiel et plus rapide

Plus généralement, le développement d'une offre à trois classes a permis "d'anticiper le besoin des clients qui tend plutôt vers les extrêmes: du low-cost au superpremium", souligne le directeur sortant.

"En faisant du superpremium, on a démocratisé la 1ère classe", précise-t-il. Cela a aussi permis d'être "plus agressifs sur les tarifs de la seconde" (classe). "Nous sommes concurrentiels avec le covoiturage et le bus. Tout en étant deux fois plus rapides", se félicite M. Bergmann.

 

 

Capacité augmentée

L'objectif a été mis sur les marchés clés entre Paris et, côté suisse, Genève, Lausanne, Bâle et Zurich. "La troisième vague de notre stratégie entrera en vigueur en décembre 2019. Les TGV "élimés" de Lyria seront remplacés par d'autres rames, en l'occurrence des trains d'occasion de trois ans d'âge, dans lesquels 600 millions de francs ont été investis afin de leur "refaire une beauté", et qui seront dotés d'une capacité de 510 sièges (contre 360 pour les trains remplacés).

Toutes les lignes traversant les "no man's lands" seront équipées avec de la couverture 4G, afin d'offrir du wi-fi à bord", promet encore M. Bergmann.

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