Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Transport aérien: les pilotes des Airbus A220 doivent voler moins vite

Suite à une série d’incidents techniques, une directive a été publiée, demandant aux pilotes des Airbus A220 de voler moins vite. En août, un avion de Swiss à destination de Londres avait notamment dû atterrir en urgence à Paris après avoir perdu des pièces de moteur en cours de route.

28 oct. 2019, 12:09
Ces derniers mois, plusieurs appareils ont rencontré des problèmes. (illustration)

Les pilotes des A220, appelés aussi C-Series, ne pourront plus voler à plein régime. Le fabricant Airbus Canada et les autorités canadiennes de sécurité aérienne ont publié une directive en ce sens après plusieurs incidents techniques.

La directive a été publiée lundi par l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC). Les A220 représentent près de la moitié de la flotte assurant les vols européens de la compagnie helvétique Swiss.

Ces derniers mois, plusieurs appareils ont rencontré des problèmes. En août, un avion de Swiss à destination de Londres a notamment dû atterrir en urgence à Paris après avoir perdu des pièces de moteur en cours de route.

 

A lire aussi : Transport aérien: la majorité des Airbus A220 de Swiss inspectés et remis en service

 

Il y a deux semaines, la filiale de Lufthansa a cloué temporairement ses A220 au sol. Après inspection, 29 appareils ont pu reprendre leurs vols, les moteurs étant dans un «état impeccable», selon la compagnie. L’enquête a cependant permis d’en savoir un peu plus sur les causes du problème.

Problème lors du dégivrage

La directive d’Airbus et des autorités canadiennes de sécurité aérienne demande aux pilotes de limiter la vitesse de leurs avions à 94% de la puissance maximale lorsqu’ils se trouvent à une hauteur de 29’000 pieds. La commande automatique des gaz doit être désactivée.

Les montées en altitude à pleine vitesse pourraient provoquer des pannes de moteur et des dommages aux avions, selon la directive. Ces instructions figureront dans le nouveau manuel de vol de l’A220.

Arrêt de deux jours

Les appareils ne devront pas voler à plus de 35’000 pieds d’altitude lorsque les conditions météorologiques sont propices à la formation de givre. Selon le constructeur, l’activation du système de dégivrage à cette altitude peut provoquer une surchauffe du moteur et déclencher l’alarme incendie, ce qui peut provoquer l’arrêt du vol.

Conçus par le canadien Bombardier et repris depuis par le consortium européen Airbus, les A220/C-Series ont remplacé dès 2016 les anciens Jumbolinos de Swiss. La compagnie helvétique a repris ses vols avec ces appareils après un arrêt de deux jours. Elle a annulé une centaine de vols, touchant 10’000 passagers les 15 et 16 octobre.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias