Créer une encyclopédie collaborative en ligne pour traduire chacun des sens de chaque mot des 7000 langues du monde. C’est le projet de Martin Benjamin, chercheur au laboratoire de systèmes d’information répartis à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Un jour, la plateforme pourrait bien intéresser le géant Google et son application «translate», espère le scientifique.
Tout a commencé avec un mot: «kamusi». Le terme signifie «dictionnaire» en Swahili et a donné son nom au projet.
«A l’origine, je voulais réaliser un dictionnaire anglais-swahili. J’habitais en Afrique et je recherchais désespérément des dictionnaires pour traduire correctement dans cette langue», raconte Martin Benjamin. «C’est de là que j’ai eu envie de réunir les personnes pour créer ensemble ce que l’on ne pourrait pas faire individuellement. Nous avions mis en place un système de réseau collaboratif des années avant l’apparition du premier article en anglais sur Wikipédia!»