Comme chaque semaine, on fait un petit tour d’horizon des médias étrangers pour découvrir ce qui a retenu leur attention dans l’actualité de notre pays.
Les Bâlois inventent le tifo en 3D
Si le FC Bâle ne brille pas particulièrement sur les terrains cette saison, leurs supporters sont, eux, au sommet de leur forme. Dimanche, l’occasion de la venue du FC Zürich à St-Jacques, ils ont tout simplement réalisé une première mondiale qui a tapé dans l’oeil de nombreux journalistes internationaux.
A commencer par la version française du Huffington Post, qui nous explique que le drapeau était rouge et bleu et qu’en le regardant avec des lunettes spéciales aux verres rouge et bleu, on voyait des joueurs célébrant une victoire (rouge) ou une équipe dépitée (bleu).
Un riche Malaisien planque un Van Gogh en Suisse
Des enquêteurs américains travaillent sur la gigantesque fraude 1MDB, du nom de la société publique malaisienne qui a permis à certains criminels de détourner plus de 3,5 milliards de francs d’argent de l’Etat. Et ils ont retrouvé la trace d’un financier de 37 ans apparemment peu scrupuleux: Jho Low, qui s’est grassement enrichi dans cette affaire et qui a – un peu – eu la folie des grandeurs.
Dans le désordre, il s’est offert un appartement à 31 millions à Manhattan, l’Hôtel Ermitage de Beverly Hills, où il a aussi acheté un manoir à 17,5 millions. Et ce n’est pas tout. Sur sa liste de commissions détaillée par le Straits Times de Singapour, on retrouve encore un yacht à 250 millions, un jet à 35 millions, l’Oscar remporté par Marlon Brando en 1954 et... un tableau de Van Gogh et un autre de Monet. Deux oeuvres d’art que les limiers de l’Oncle Sam ont retrouvés... dans un coffre en Suisse. Comme dans les films.
Si la plupart des biens ont été retrouvés, Low, lui est toujours libre. Aux dernières nouvelles, il se cacherait en Chine.
Le restaurant suisse de San Francisco va revivre
Comme un peu partout dans le monde, le Matterhorn (le Cervin en allemand) est célèbre à San Francisco. Là-bas, il était jusqu’à il y a peu une adresse réputée. C’était LE restaurant suisse de la ville. Mais le San Francisco Chronicle nous raconte, qu’après 24 ans de bons et loyaux services, les patrons, Brigitte et Andrew Thorpe ont mis la clé sous le paillasson en septembre dernier.
«Mais il y aura toujours de la fondue», rassure le chroniqueur. Nathalie et Jason Horwath, qui exploitent aujourd’hui la boulangerie Berner Rosen Baking, vont reprendre l’affaire courant 2019. Ils ont fait du carac et de la meringue leurs spécialités. Ils vont étendre leurs compétences à la fondue, à la raclette et aux röstis. Un rêve qui devient réalité pour ce couple totalement américain qui a vécu en Suisse entre 2010 et 2013. «Le fromage de notre fondue et de nos raclettes viendra directement de Suisse et de France.»
La société valaisanne qui veut se payer un club français
Une société basée à Verbier veut s’offrir le club de foot de Valenciennes dans le nord de la France. III Sport Invest a fait une offre pour racheter le club de Ligue 2 (deuxième division) pour un montant de 7 millions de francs. Selon la Voix du Nord, Valenciennes a été mis en vente depuis septembre par son président Eddy Zdiech, qui l’avait sauvé en 2014. Ce dernier aurait trouvé un accord avec les repreneurs potentiels, vendredi passé, à Paris. Le contrat stipulerait qu’en cas de montée en Ligue 1 d’ici à 2023, 4,5 millions supplémentaires seraient versés.
L’Equipe précise encore que cette même société suisse III Sport Invest, soutenue par un fonds d’investissement anglo-saxon, avait tenté récemment de racheter Troyes, autre club de Ligue 2 française. Les démarches sont menées par deux Français et deux binationaux suisses et monégasques.
L’aspirateur suisse à CO2
Alors que les dirigeants de ce petit monde (la plupart) se demandent comment on pourrait parvenir à limiter ou à freiner le réchauffement climatique, nos collègues de France 3 se sont intéressés à une invention suisse: l’aspirateur géant à CO2 de la start-up Climeworks, fondée par deux anciens élèves de l’EPFZ, Christoph Gebald et Jan Wurzbacher.
Ils ont créé une machine installée sur une usine d’incinération d’Hinwil, dans le canton de Zurich. La chaleur de l’usine alimente leurs modules qui filtrent l’air et stockent le gaz carbonique. Il est ensuite envoyé vers une serre agricole voisine où il est absorbé par les plantes qui en profitent.
Un enthousiasme tout de même modéré par une climatologue experte qui a calculé qu’il faudrait 750’000 machines semblables pour faire baisser d’1% les émissions de CO2 de la planète. Et il faudrait une baisse de 20% pour stabiliser le réchauffement à 2 degrés...