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Terrorisme: un Genevois radicalisé remis en liberté sous condition

Après que des mesures de substitution aient été ordonnées par le Tribunal des mesures de contraintes compétent, un Genevois de 21 ans radicalisé a été remis en liberté sous condition. L'homme est accusé d'avoir enfreint la loi fédérale interdisant les groupes Al-Quaïda, Etat islamique et les organisations apparentées.

07 déc. 2016, 19:00
L'homme avait été arrêté le 8 juin 2016 à l'aéroport de Zurich.

Un Genevois radicalisé vient d'être remis en liberté sous condition. L'homme avait été arrêté le 8 juin 2016 à l'aéroport de Zurich, à son retour de Turquie. Il fait toujours l'objet d'une procédure pénale. Lundi, Genève présentait le dispositif cantonal de prise en charge des voyageurs du djihad.

"Des mesures de substitution ont été ordonnées par le Tribunal des mesures de contraintes compétent sur demande du Ministère public de la Confédération", a indiqué mercredi ce dernier, confirmant une information de la Tribune de Genève et du Tages-Anzeiger. Le MPC précise qu'en cas de non-respect de ces mesures, le prévenu pourrait être immédiatement réincarcéré en détention provisoire.

Le Genevois est accusé d'avoir enfreint la loi fédérale interdisant les groupes Al-Quaïda, Etat islamique et les organisations apparentées. Il lui est aussi reproché d'avoir soutenu et participé à une organisation criminelle.

Eviter toute fuite

Selon les deux quotidiens, ce djihadiste de 21 ans sera pris en charge par le Canton de Genève, qui a présenté lundi aux médias son dispositif de prise en charge globale des phénomènes de radicalisation. A cette occasion, le vice-directeur du Service de renseignement de la Confédération, Paul Zinniker, précisait qu'aucun cas de libération après retour d'un voyage lié au djihad ne concernait le canton.

Le MPC ne détaille pas quelles mesures de substitution ont été ordonnées. Celles-ci vont de la saisie des documents d'identité à l'interdiction de contacter certaines personnes, en passant par l'obligation de se présenter régulièrement au poste de police. Elles visent à éviter le risque de fuite du prévenu. Leur mise en oeuvre relève des cantons.

En complément à l'approche sécuritaire, le Canton de Genève vient de mettre en place une approche éducative, qui comprend l'adhésion de la personne radicalisée, un partenariat étroit entre les instances sécuritaires et éducatives, un éducateur de référence et la constitution d'un groupe "ressources". Ce projet pilote s'inspire de deux programmes, danois et allemand, de déradicalisation.

 

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