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Swissgrid cède et change sa ligne

29 oct. 2011, 09:53

Les pressions de la population amènent Swissgrid, la société qui gère le réseau de transport d'électricité, à examiner l'option de lignes à très haute tension enterrées. Le processus de décision sera transparent et des projets pilotes sont prévus.

Toutefois, «l'état actuel de la technique plaide en faveur des lignes aériennes», tempère Swissgrid, en se basant sur une étude résumant toutes les recherches menées en Europe entre 2000 et 2011. Cette méta-analyse a été réalisée par la Technische Universität Ilmenau, en Allemagne, à la demande de Swissgrid.

Les lignes enterrées sont largement utilisées en Europe pour des niveaux de réseau inférieurs, mais pratiquement jamais pour la très haute tension, explique Swissgrid. Avant qu'une utilisation des lignes enterrées puisse être envisagée, il faut en déterminer les répercussions.

Swissgrid annonce qu'elle va réaliser des projets pilotes. Ils testeront les conséquences pour la construction, l'exploitation et l'entretien du réseau ainsi pour la population et l'environnement. Pour les projets futurs, l'option de ligne sous terre sera systématiquement examinée, promet Swissgrid.

En ce qui concerne les réseaux inférieurs à la très haute tension, le nombre de lignes aériennes pourrait déjà être réduit. En effet, des lignes de différents réseaux sont tirées parallèlement sur un espace restreint. La société propose l'élaboration d'un plan directeur national afin de mieux organiser le réseau.

La construction de nouvelles lignes à très haute tension fait souvent l'objet de contestations en Suisse, à l'image du projet entre Chamoson et Chippis, en Valais. Les opposants sont réunis dans l'association faîtière Haute tension sous terre (HTST).

Celle-ci a salué l'intention de Swissgrid de procéder à des projets pilotes et à l'examen systématique de l'option souterraine. Cette dernière permet d'éviter d'énormes pertes, insiste HTST. En effet, les lignes aériennes perdent chaque année l'équivalent d'une fois et demie la production annuelle de la centrale nucléaire de Mühleberg (BE). / ats

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