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Swiss Expo à Lausanne: antispécistes et barbecue gratuit sous l’oeil vigilant de la police

Deux manifestations se sont tenues samedi devant Swiss Expo à Lausanne. Une petite centaine d’antispécistes ont scandé des slogans contre «les horreurs de l’élevage». Plus loin, un barbecue gratuit a fini par réunir presque autant de sympathisants.

12 janv. 2019, 16:41
Des antispécistes de l'association Pour l'Egalité Animale (PEA) ont manifesté devant l'entrée du salon professionnel agricole Swiss Expo.

Une petite centaine d’antispécistes ont manifesté samedi à Beaulieu devant Swiss Expo, qualifiée «d’exposition de la honte». A 300 mètres, un barbecue gratuit se voulait une démarche «positive» en faveur des éleveurs.

Sous la surveillance étroite de la police, les deux manifestations sont restées à distance. Devant l’entrée de l’exposition, les antispécistes ont martelé slogans et exigences.

 

 

«Tous différents, tous égaux, nous sommes tous des animaux», «Elevages, abattoirs, spécistes, y en a marre». A leurs yeux, Swiss Expo est «l’exposition de la honte» qui cache la vérité sur le sort «misérable» des animaux, «les horreurs de l’élevage».

Les antispécistes ont étalé leurs exigences: que le gouvernement ferme les abattoirs, que l’Union suisse des paysans (USP) travaille à la reconversion des éleveurs, que les écoles ne soutiennent pas la propagande de Swissmilk ou que les gymnases proposent des cours d’éthique animale.

Soutenir l’agriculture

«Notre entreprise est révolutionnaire», a lancé une militante dans le mégaphone, jugeant que «la violence était du côté des abattoirs». «Nous sommes des modérés, presque mous», a-t-elle ajouté sur le ton du regret.

A quelque 300 mètres, à l’autre bout du bâtiment, un barbecue gratuit a fini par réunir presque autant de sympathisants. Son organisateur, Ruben Ramchurn, vice-président de l’UDC Jura-Nord Vaudois, a dit avoir voulu mettre sur pied un évènement «positif» en faveur de l’agriculture «telle qu’elle est» et des éleveurs.

 

 

A ses yeux, la très petite minorité antispéciste bénéficie «d’une attention disproportionnée» des médias notamment. Ils font peur et les gens qui nous soutiennent préfèrent rester anonymes de peur «des représailles», a-t-il déploré.

Police sur le qui-vive

Président de Swiss Expo, Jacques Rey a passé d’une manifestation à l’autre. Il a souligné que des consignes avaient été données pour que les empoignades de l’année dernière ne se reproduisent pas. Il a regretté que les visiteurs se fassent insulter en arrivant, mais a jugé que la foire elle-même ne pâtissait pas des antispécistes.

La police s’est employée à éviter tout incident, serrant de près tout individu ayant plutôt le style éleveur qu’antispéciste. Au point d’agacer l’un d’entre eux qui a tenu à rappeler aux agents que c’était «un territoire public». Commandant de la police lausannoise, Olivier Botteron a contesté que des consignes particulières aient été données.

Commencée mercredi, Swiss Expo se termine samedi. Pour sa 23e édition, elle a réuni plus mille vaches et génisses à Lausanne. Outre le concours international, différentes manifestations étaient organisées: découverte du travail des éleveurs, dégustation de spécialités régionales ou encore l’école à la ferme.

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