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Pour l'UDC suisse, son initiative sur l'autodétermination est aussi importante que la votation sur l'EEE de 1992

Quatre partis nationaux sont en assemblées des délégués ce samedi. Du côté de l'UDC, à un an des fédérales, le président Albert Rösti a rappelé l'importance de l'initiative sur l'autodétermination, lancé quelques piques aux autres partis et rassuré sur la situation en Suisse romande.

25 août 2018, 11:40
/ Màj. le 25 août 2018 à 15:45
Albert Rösti ne croit pas à la sincérité des autres partis qui critiquent l'UE. Il n'est par ailleurs pas inquiet pour ses sections romandes.

Il s'agit de la plus importante votation depuis 1992, selon l'UDC: son initiative pour l'autodétermination est soumise au peuple le 25 novembre. Dans une nervosité palpable, les quelque 400 délégués réunis samedi à Unterägeri (ZG) ont plébiscité le texte.

L'initiative, vigoureusement combattue par les milieux économiques, demande que le droit suisse prime sur le droit international. Une hiérarchie qui s'est inversée depuis une décision du Tribunal fédéral de 2012, a expliqué le conseiller national Gregor Rutz (ZH).

Il en va de la liberté de décider et de remettre en question sans être limité par des traités internationaux, a ajouté M. Rutz. Son collègue conseiller national Roger Köppel (ZH) a résumé l'enjeu comme suit: "c'est oui ou non à la Suisse".

Les enjeux dépassent vont encore plus loin, selon M. Köppel. Il a souligné l'importance capitale de remporter la votation, car un "non" enverrait un signal désastreux à Bruxelles ainsi qu'à Berne à un an des Fédérales.

Plusieurs délégués se sont inquiétés de savoir comment réussir au mieux à convaincre les citoyens. De nombreux exemples de mainmise européenne parlant à l'UDC ont été cités, comme le renvoi des étrangers criminels ou les juges étrangers.

 

 

Des piques pour Calmy-Rey

Le conseiller national Luzi Stamm (AG) a pour sa part fait remarquer que des exemples parlant à la gauche existaient aussi, comme les questions de normes écologiques. En effet, il ne s'agit pas d'une question de gauche ou de droite, mais de démocratie ou de non démocratie, a abondé Gregor Rutz.

Le changement de langage des autres partis envers l'UE de ces dernières semaines, en lien avec les mesures d'accompagnement à la libre circulation et les négociations d'un accord-cadre, n'a qu'ironiquement réjoui le président de l'UDC Albert Rösti.

Citant en exemple les déclarations récentes de l'ancienne conseillère fédérales Micheline Calmy-Rey, qui a dit s'opposer "à ce que le droit européen règle toutes les relations entre la Suisse et l'UE", il a invité la Genevoise et les présidents des autres partis à rejoindre le comité "UE-Non" ainsi que celui de l'initiative pour l'autodétermination.

Pas d'inquiétudes pour les sections romandes

Albert Rösti n'est par ailleurs pas inquiet après les départs de trois présidents de sections cantonales romandes ces derniers jours, même avec l'échéance des Fédérale dans un an. Il a réitéré que c'était un hasard du calendrier.

En ce qui concerne le Valais, Jérôme Desmeules avait annoncé son départ il y a un an, a rappelé M. Rösti à l'ats en marge de l'assemblée des délégués du parti à Unterägeri (ZG) samedi. Son co-président Cyrille Fauchère se retouve aux manettes et "fait du bon boulot", souligne M. Rösti.

Quant à Neuchâtel, il s'agit d'une section qui doit être reconstruite de la base, estime M. Rösti, ce qui n'est pas nouveau. Et le retour d'Yvan Perrin donne de la confiance pour l'avenir, estime le président de l'UDC Suisse.

A Fribourg, les deux conseillers nationaux assureront la stabilité du parti, selon M. Rösti. Et Kevin Grangier, également démissionnaire, n'avait pas été nommé chef de campagne pour la Suisse romande, a dit M. Rösti, contrairement à ce qui a été dit dans les médias. Il était collaborateur scientifique au secrétariat central, il n'y a donc pas de "trou" à repourvoir, selon M. Rösti.

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