Pour Guy Parmelin, «nous ne pouvons pas parler d’un mercredi noir», référence au dimanche de 1992 où la Suisse avait refusé d’entrer dans l’Espace économique européen. Pourtant, le moment semble à nouveau historique. Le Conseil fédéral annonce qu’il ne signera pas l’accord-cadre institutionnel qui devait coiffer les cinq accords bilatéraux d’accès au marché entre la Suisse et l’Union européenne.
Le gouvernement a fait savoir mercredi par écrit à Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, qu’il est «préférable de mettre un terme aux négociations en cours». La secrétaire d’Etat Livia Leu a personnellement livré le pli à Bruxelles. Face aux journalistes, le président adopte un ton solennel: «Les discussions n’ont pas permis d’aboutir aux solutions dont la Suisse a besoin et des divergences substantielles demeurent.»
Discorde sur la libre circulation
Imaginé par les Suisses il y a une quinzaine d’années, et négocié depuis 2014, l’accord-cadre a déjà...