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Suicide assisté: un Australien de 54 ans vient mourir en Suisse pour alerter son pays

Troy Thornton est décédé vendredi passé dans une clinique suisse parce que dans l’Etat de Victoria, en Australie, il n’était pas considéré comme souffrant d’une maladie en phase terminale. Il a tenu à médiatiser son action.

26 févr. 2019, 09:12
Troy Thornton, ici avec son épouse, ne voulait pas finir "comme un légume".

Le pompier vétéran victorien Troy Thornton est mort vendredi soir passé après avoir ingéré une potion létale dans une clinique bâloise. Il n’avait que 54 ans. 

Selon sa mère Barbara Spencer, Troy souffrait d’une atrophie systémique multiple – une maladie neurodégénérative progressive et incurable.

Le diagnostic est tombé en 2014. Avant de s’envoler pour l’Europe, Troy Thornton a tenu à expliquer sa démarche aux médias australiens. «Quand j’ai reçu les résultats, je ne voulais pas m’asseoir et laisser la maladie suivre son cours. Je ne voulais pas que mes enfants ou ma femme Chris se souviennent de moi comme de quelqu’un sans dignité, sans contrôle sur mon corps, comme une coquille paralysée de l’homme que j’avais été.»

 

 

Troy est donc venu en Suisse pour obtenir une assistance médicale au suicide. En Australie, l’Etat de Victoria dont il est originaire pourrait bien devenir le 19 juin prochain le premier Etat à légaliser le suicide assisté, mais, selon le docteur Nitschke, fondateur d’Exit International , la législation reste «lourde, restrictive et irréalisable».

Au regard de la loi victorienne, par exemple, le sapeur-pompier ne souffrait pas d’une maladie en phase terminale et ne pouvait donc prétendre à une aide au suicide.  Il aurait fallu qu’il trouve deux médecins disposés à dire avec certitude qu’il mourrait dans un délai de 12 mois. 

 Le quinquagénaire a alors opté pour la Suisse comme dernier voyage. Sa femme a pu l’accompagner mais il a dû faire ses adieux à ses deux enfants, Jack, 17 ans et Laura 14 ans, en Australie.  

C’est pour éviter que d’autres familles ne vivent ce traumatisme que Troy Thornton et sa mère ont alerté les médias. Dans «The Age», Barbara Spencer espère que l’histoire de la mort de son fils inciterait Canberra à modifier la loi sur l’euthanasie.

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