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Suicide assisté: le vice-président d’Exit Suisse romande à nouveau condamné en appel

Pierre Beck, vice-président romand d’Exit, est à nouveau condamné en appel pour avoir euthanasié une femme en bonne santé en mai 2017. Il espérait faire annuler sa condamnation en raison du droit de mourir dans la dignité.

30 avr. 2020, 16:33
Pierre Beck, médecin et vice-président d'Exit en Suisse romande, avait fait appel. (Archives)

A Genève, le vice-président d’Exit Suisse romande Pierre Beck est à nouveau condamné à 120 jours-amende avec sursis pour avoir aidé une octogénaire à mourir avec son mari en 2017. La Chambre pénale d’appel et de révision a confirmé la condamnation du Tribunal de police.

«Cette décision est un copier-coller du jugement précédent. Elle n’est pas très originale», a indiqué jeudi à Keystone-ATS Pierre Beck, confirmant une information de la RTS. Et de préciser qu’il fera vraisemblablement recours au Tribunal fédéral contre l’arrêt du 20 avril. La peine s’accompagne d’un délai d’épreuve de trois ans et d’une amende de 2400 francs.

Cette décision est un copier-coller du jugement précédent.
Pierre Beck, vice-président d’Exit Suisse romande

Le médecin à la retraite a été condamné une première fois par ordonnance pénale du Ministère public pour avoir violé la loi fédérale sur les médicaments et les dispositifs médicaux en prescrivant du pentobarbital de sodium à une dame de 86 ans. En pleine santé, cette octogénaire était déterminée à mourir en même temps que son mari, gravement malade. Ils sont décédés ensemble en avril 2017.

A la suite des recours du vice-président d’Exit Suisse romande, tant le Tribunal de police de Genève en octobre 2019 que la Chambre pénale d’appel et de révision récemment ont jugé que la législation et les règles applicables en matière d’assistance au suicide n’étaient pas remplies. La défunte ne souffrait d’aucune maladie et n’était pas en fin de vie.

Suicide assisté: le vice-président romand d’Exit estime avoir choisi «le moindre mal»

Lors du procès en appel en mars dernier, Pierre Beck avait une nouvelle fois indiqué – en vain – que l’épouse avait conclu un pacte avec son mari et qu’elle était déterminée à mourir, manifestant une grande souffrance à l’idée de lui survivre. «Elle m’a dit de manière claire et irrévocable qu’elle se suiciderait», avait-il expliqué à la Cour, estimant avoir choisi «le moindre mal».

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