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Sondage SSR: le Gripen gagne 2%, le salaire minimum coule

Selon le dernier sondage de la SSR sur les votations du 18 mai, les partisans du Gripen grapillent 2 points à 44 %, mais le non l'emporterait toujours à 51%. Le salaire minimum se prendrait une gifle, alors que la Marche Blanche passerait avec 59% de oui. Quant à la médecine de famille elle bénéficie de 71% de oui.

07 mai 2014, 17:18
Malgré les vents contraires, le Gripen d'Ueli Maurer a gagné 2% d'opinions favorables. Le non reste solidement accroché à 51%.

Le Gripen ne convainc toujours pas les Suisses: 51% d'entre eux le rejettent, selon le deuxième sondage de la SSR. Les partisans de l'avion de combat, soumis au vote populaire le 18 mai, ont toutefois gagné 2 points en un mois, et atteignent 44%. Les indécis ont reculé d'un point, à 5%.

Les rapports de forces s'avèrent nettement plus tranchés concernant les trois autres objets. Le salaire minimum devrait se prendre une gifle, d'après cette enquête réalisée fin avril et publiée mercredi.

L'initiative de la gauche n'a pu jusqu'ici s'assurer que 30% de partisans, contre 64% de non et 6% d'indécis. Et, surtout, les opposants ont le vent en poupe: ils ont progressé de 12 points, tandis que les intentions favorables en ont baissé de 10.

L'initiative qui veut interdire aux pédophiles condamnés de pouvoir travailler avec des enfants bénéficie toujours d'une majorité confortable, avec 59% de oui contre 33% de non. Mais les opposants ont repris 14 points depuis la première enquête menée par l'institut de recherche gfs.bern. Huit pour cent des sondés ne se sont pas encore décidés, une valeur stable.

Le soutien à la médecine de famille passe pour l'heure la rampe avec aisance, par 71% de oui, en hausse de 5 points, contre seulement 10% de non. Les indécis à cet arrêté fédéral sur les soins médicaux de base sont relativement nombreux (19%). Cela représente toutefois 5 points de moins qu'un mois auparavant.

Le soutien du PLR et du PDC grimpe

Le camp des partisans au Gripen s'est renforcé dans le camp bourgeois. Les sympathisants de l'UDC continuent de soutenir massivement l'achat, à 72%.

Ils peuvent compter sur les partis de centre-droit. Soixante-six pour cent des électeurs du PLR se disent clairement ou plutôt favorables à l'avion suédois, contre 49% à la fin mars. Leurs homologues du PDC accordent leur confiance à 58% au jet de combat, en progression de 11 points.

Romands opposés

Le clivage gauche-droite est marqué. Autant les sympathisants du PS que des Verts refusent l'objet à plus de 80%. Les votants hors parti disent également non, à 57%.

Au niveau des régions, le scepticisme des Romands augmente légèrement: 59% prévoient de voter non, deux points de plus qu'à fin mars. Les Alémaniques sont très partagés, avec 49% contre et 48% pour. Les partisans y ont un peu progressé. C'est surtout en Suisse italienne que l'évolution est marquante: le camp du non a chuté à 47%, contre 66% il y a un mois.

Femmes contre le Gripen

Autre clivage marqué, celui des genres. Si les hommes soutiennent l'acquisition du jet suédois à 52%, les femmes ne le font qu'à 37%, en légère progression toutefois, souligne gfs.bern. Au niveau générationnel, les personnes âgées de plus de 65 ans sont les plus favorables à l'avion de combat (56% de oui), loin devant les 40-64 ans (42%) et les 18-39 ans (33%).

Les arguments de vote gravitent autour de l'aspect financier. Les partisans considèrent la transaction comme un investissement nécessaire pour assurer la sécurité du pays et la souveraineté de l'espace aérien, alors que les opposants estiment que l'armée est déjà suffisamment équipée, et que la Confédération ferait bien d'attribuer ces fonds à la formation et aux assurances sociales.

Romands contre le salaire minimum

Le salaire minimum ne trouve quant à lui grâce qu'à gauche, et encore, sans plébiscite. Les électeurs des Verts lui accordent leur soutien à 67%, contre 62% pour ceux du PS. A droite de l'échiquier, le jugement est sans appel: les sympathisants du PDC disent non à 78%, ceux de l'UDC à 79% et ceux du PLR à 84%. Les sans parti refusent également la proposition, à 58%.

Les Romands ont basculé depuis le premier sondage. Ils ne sont plus que 31% à accepter l'objet, contre 50% à la fin mars. Les italophones ne l'adoptent plus qu'à 38%, soit huit points de moins. Les Alémaniques, clairement défavorables depuis le début, ne sont que 30% à envisager de glisser un oui dans l'urne.

L'argument de l'équité en matière de salaires ne prend pas. Les opposants au texte, qui comptent dans leurs rangs de nombreuses personnes aux revenus modestes, justifient leur choix par la crainte des pertes d'emplois.

L'initiative contre les pédophiles remporte l'approbation des électeurs de droite. Ceux de l'UDC l'adoptent à 80%, ceux du PDC à 55% et ceux du PLR à 54%. Mais la tendance est à la baisse dans les deux formations de centre-droit, dont la hiérarchie rejette le texte.

A gauche, les sympathisants du PS ne sont plus que 44% à dire oui, contre 60% à la fin mars. Ceux des Verts ne soutiennent plus l'initiative qu'à 35%, contre 63%.

Enfin, l'arrêté en faveur du soutien à la médecine de famille séduit sans équivoque les citoyens de tous les partis. Même ceux de l'UDC, dont les délégués ont pourtant donné un mot d'ordre négatif, votent oui à 69%.

La participation au scrutin devrait s'élever à 50%. L'institut de recherche gfs.bern a interrogé 1413 personnes dans toute la Suisse entre le 25 avril et le 3 mai. La marge d'erreur se situe à +/- 2,7%.

 

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