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Selon une nouvelle initiative, les avortements sont néfastes pour l'économie

Les milieux anti-avortement lancent une nouvelle initiative populaire intitulée "Protéger la vie pour remédier à la perte de milliards".

26 févr. 2013, 09:57
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Les milieux anti-avortement lancent une nouvelle initiative populaire intitulée "Protéger la vie pour remédier à la perte de milliards". Ils ont jusqu'au 26 août 2014 pour récolter les 100'000 signatures nécessaires à son aboutissement, selon la "Feuille fédérale" parue mardi.

Le texte veut compléter la constitution avec une seule phrase: "la vie humaine est protégée". Le but du comité d'initiative, emmené par l'UDF glaronais Heinz Hürzeler, est d'empêcher l'avortement, mais aussi l'aide au suicide ou la recherche sur les cellules souches.

Les avortements sont néfastes pour l'économie suisse, puisqu'ils réduisent le PIB et la consommation, estime le comité dans un communiqué. Pour lui, les quelque 100'000 enfants qui ne sont pas nés au cours des dix dernières années en raison d'une IVG constituent une perte économique de 333 millions de francs.

Trois enfants au moins

Et de lancer: "nos concitoyens devraient de nouveau créer des familles, concevoir et élever des enfants". Aux arguments économiques s'ajoutent des réflexions d'ordre religieux.

Le site Internet des promoteurs cite la Genèse et fustige la société moderne et sa "mentalité de contraception" qui contrevient aux exigences de Dieu de croître et de se multiplier. "Trop de femmes sont esclaves de la pilule". Pour les initiants, il faudrait, dans l'idéal, avoir "au moins trois enfants"

Autre initiative

Cette initiative ne fait pas les affaires d'autres milieux anti-avortement, qui ont eux déjà déposé un texte exigeant la suppression du remboursement des interruptions volontaires de grossesse (IVG). Soutenue par certains UDC et PDC, celle-ci est actuellement pendante aux Chambres fédérales.

La dépénalisation de l'avortement a été entérinée en Suisse par 72,2% des votants en 2002. Le régime dit du délai libéralise l'IVG pendant les douze semaines suivant les dernières règles (l'embryon ayant alors au plus dix semaines).

La femme doit invoquer une situation de détresse, tandis que le médecin doit informer sur les effets physiques et psychiques de l'intervention, ainsi que sur les possibilités d'adoption.

Après le délai de douze semaines, l'avortement ne peut être pratiqué que si un avis médical démontre qu'il est nécessaire pour écarter le danger d'une atteinte grave à l'intégrité physique ou un état de détresse profonde de la femme enceinte.

Avec cette réglementation, la Suisse a atteint un taux d'avortement parmi les plus bas du monde. Il s'élève à 6,4 IVG pour 1000 femmes de 15 à 44 ans ou à quelque 11'000 interventions par an.

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