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Sécurité suisse: les groupes d'extrême-droite ont organisé 53 événements en 2018

En 2018, les groupes d'extrême-droite ont organisé 53 événements, un chiffre trois fois plus élevé que l'année précédente. Le Service de renseignement prend ces menaces au sérieux, même si aucun acte violent n'a été commis durant l'année. Les groupes d'extrême-gauche sont aussi visés.

24 mai 2019, 10:39
La conseillère fédérale Viola Amherd et Jean-Philippe Gaudin, directeur du Service de renseignement de la Confédération, ont présenté vendredi le rapport annuel sur la sécurité.

L'extrême droite et l'extrême gauche sont dans le viseur du Service de renseignement de la Confédération (SRC). Un potentiel de violence existe. L'espionnage russe et chinois suscite aussi des inquiétudes.

"Le monde a déraillé." La ministre de la défense Viola Amherd reprend cette expression dans le rapport annuel sur la sécurité. Elle y souligne que l'environnement politico-sécuritaire global est devenu plus fragmenté et complexe, plus difficile à appréhender. Le SRC se penche sur toute une série de menaces.

Renouveau à l'extrême droite

L'an dernier, il a constaté une forte recrudescence des événements dans le domaine de l’extrémisme de droite. Les milieux suisses connaissent un renouveau. Plusieurs groupes disposent désormais de sites Internet accessibles au public. Dans le canton de Vaud, l’un d’eux a même ouvert son propre local.

La plupart des actions, à l’image des patrouilles de protection de la population autochtone, sont d'abord des opérations de propagande. Ces milieux possèdent d’importantes quantités d’armes fonctionnelles. Leurs membres s’entraînent en outre à la manipulation d’armes à feu et aux sports de combat.

L'extrême droite continue d’agir dans le plus grand secret pour éviter, comme en Valais, qu'un concert soit annulé face aux réactions de l’opinion publique.

Cette pression publique contribuera probablement à un repli dans l’ombre plus marqué, risquant de donner lieu à de violentes réactions de frustration, note le SRC. Le potentiel de violence pourrait se concrétiser dès l’instant où ces milieux identifieront un point de ralliement autour d’un sujet d’actualité comme une hausse de l'immigration ou un attentat djihadiste.

Lutte avec l'extrême gauche

Les extrémistes de droite pourraient en outre réagir violemment aux actions à leur encontre de l’extrême gauche. Le potentiel violent de cette dernière demeure élevé. En témoigne la contre-manifestation organisée en novembre à Bâle.

Plusieurs thématiques susceptibles de faire l’objet de campagnes sont prioritaires pour les extrémistes de gauche, comme celle menée contre la prison de Bässlergut à Bâle. Plusieurs autres situations sont susceptibles de dégénérer.

Les extrémistes de gauche peuvent profiter de rassemblements de personnes pour passer à l'acte sous couvert de la foule et agresser la police. La violence ciblée risque de ne pas servir uniquement à des actions de protestation symboliques ou à provoquer des dégâts, mais aussi à mener des actes de sabotage.

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