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Sécurité: le terrorisme est toujours en tête des menaces en 2019

Menace terroriste, espionnage, cyberattaque ou actes de violence d’extrémistes de gauche ou de droite… les principaux risques pour la sécurité en Suisse n’ont pas changé de 2018 à 2019.

01 mai 2020, 17:44
En novembre dernier, la Suisse a testé ses capacités à affronter une menace terroriste durable. (Illustration)

Alors que le coronavirus démontre la vulnérabilité d’un monde interconnecté, les principaux risques pour la sécurité suisse sont restés les mêmes en 2019. L’aggravation de la menace terroriste arrive toujours en tête du rapport annuel ad hoc publié vendredi par le Conseil fédéral.

Selon le rapport exigé par la loi sur le renseignement, cette menace qui demeure élevée est principalement marquée par des acteurs djihadistes. Les États impliqués militairement dans la lutte contre le groupe «État islamique» constituent ses cibles principales

Un défi pour toute l’Europe

La Suisse fait toutefois elle-même partie des cibles d’attentat légitimes du point de vue des djihadistes. Les attentats n’y nécessitant qu’une faible logistique, visant des buts dits mous comme des rassemblements de personnes et perpétrés par un seul individu ou un petit groupe constituent la menace la plus plausible.

La gestion des djihadistes sortis de prison ou des personnes radicalisées en détention continue de représenter un défi pour toute l’Europe. La menace que représentent pour la Suisse le terrorisme et l’extrémisme violent ethno-nationalistes reste d’actualité, notamment celle qui émane du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Espionnage en vogue

L’espionnage gagne en importance avec le renouveau de la politique de puissance. Rien ne laisse présager que les acteurs impliqués engageront leurs outils du renseignement avec une plus grande retenue. À tout moment, des activités visant des personnes et des groupes indésirables à l’étranger sont susceptibles de toucher la Suisse, directement ou indirectement.

Par ailleurs, des acteurs étrangers poursuivent leurs tentatives d’acquérir en Suisse du matériel pour le compte de programmes d’armes de destruction massive ou en vue de fabriquer des vecteurs. Il s’agit notamment du Pakistan, de la Corée du Nord et de l’Iran. Mais il faut aussi garder un œil sur la Syrie, où des acteurs pourraient tenter d’acquérir un tel matériel pour reconstruire les infrastructures.

La formation de deux espaces de plus en plus délimités par des mesures de contrôle des exportations et des sanctions se dessine par ailleurs sur fond de rivalité stratégique entre les États-Unis et la Chine. La Suisse pourrait avoir des difficultés à maintenir des relations économiques de même ampleur avec ces deux États et devrait dans le pire des cas devoir se restreindre à la coopération avec un seul d’entre eux.

Cyberattaques à la hausse

Au cours des dernières années, plusieurs services fédéraux et des entreprises privées ont été victimes de cyberattaques étatiques étrangères en quête de renseignements politiques ou économiques. L’année dernière, les infrastructures critiques ont toutefois été principalement ciblées par des attaques criminelles à motivation financière. Le nombre de cyberattaques visant des infrastructures critiques continuera d’augmenter.

Le potentiel de violence émanant de l’extrémisme de droite et de gauche en Suisse subsiste. Le principal risque d’attaque sur fond d’extrémisme de droite émane d’auteurs isolés se réclamant de telles mouvances mais n’ayant pas de contact avec les groupements violents établis. Mais pour l’heure, très peu d’éléments laissent présager des attaques comme celle de Christchurch ou Hanau.

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