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Sécheresse: une année optimale pour le bostryche

L'été chaud et sec de 2018 a permis au bostryche de se reproduire trois fois au lieu de deux habituellement. Et les arbres affaiblis par la sécheresse peinent à se défendre contre ce coléoptère.

29 août 2018, 11:46
Le bostryche se multiplie sous l'écorce d'arbres tombés lors de tempêtes et des milliers de ravageurs s'attaquent ensuite aux arbres sains.

Pour le bostryche, 2018 a été une année optimale. L'été chaud et sec lui a permis de se reproduire trois fois au lieu de deux habituellement. Un phénomène qui pourrait devenir la norme d'ici à la fin du siècle.

En temps normal, le bostryche typographe (Ips typographus) se reproduit à deux reprises entre avril et fin août. Mais cette année, il a pu s'envoler plus tôt que de coutume pour coloniser de nouveaux sites de ponte, et c'est déjà la troisième génération qui profite de la fin de l'été pour s'attaquer à son arbre de prédilection, l'épicéa ou sapin rouge.

Et en plus il a la tâche facile: "Normalement, les épicéas en bonne santé peuvent se défendre contre le bostryche avec leur résine, mais après la sécheresse de ces derniers mois, la capacité de résistance des arbres est diminuée", a expliqué à Keystone-ATS Beat Wermelinger, de l'Institut fédéral de recherche sur la forêt, la neige et le paysage (WSL).

Avec le changement climatique, de telles périodes de sécheresse pourraient devenir la norme. "D'ici à la fin du siècle, le rythme de trois générations de bostryches par année sera fermement établi", prédit le spécialiste.

Surcroît de travail

Lorsque le coléoptère a colonisé un arbre, celui-ci doit être éliminé aussi rapidement que possible avant que le ravageur n'essaime plus loin. Selon M. Wermelinger, il faut s'attendre à un surcroît de travail ces prochaines années pour limiter les dégâts.

Le bostryche se multiplie tout spécialement sous l'écorce de sapins tombés lors de tempêtes. Des milliers de ravageurs s'attaquent ensuite aux arbres sains, qui ne parviennent pas à se défendre.

A long terme, l'épicéa pourrait disparaître en de nombreux endroits de basse altitude sur le Plateau suisse, estime le chercheur. Sur les hauteurs en revanche, son territoire d'origine, le sapin rouge a encore de bonnes chances de prospérer, conclut M. Wermelinger.

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