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Schneider-Ammann dévoile son plan d'action

25 janv. 2011, 12:01

Plutôt qu'un bilan de ses 85 premiers jours, le ministre de l'Economie a présenté un programme d'action. Avec six priorités axées sur le libéralisme et la capacité concurrentielle. Avec l'Europe, il souhaite un troisième paquet d'accords bilatéraux.

«Durant mon mandat de ministre de l'Economie, je m'engagerai avec la plus grande volonté et la plus grande force pour le maintien et le renforcement de la capacité concurrentielle de l'économie suisse. C'est mon credo, et pas seulement depuis 85 jours», a dit hier Johann Schneider-Ammann. S'il a dû avancer un peu l'exercice des 100 jours devant la presse, c'est qu'il participe cette semaine au Forum de Davos, où il doit rencontrer une trentaine de collègues étrangers.

Cette capacité concurrentielle renforcée touche six domaines dont il a la charge. A commencer par la formation: la seule matière première dont dispose la Suisse, c'est le haut niveau de qualification des gens, à tous les échelons de la pyramide. La loi sur les hautes écoles est devant le Parlement et une loi sur la formation continue est en préparation. Sans oublier les crédits périodiques de formation, recherche et innovation, ou le plan directeur pour les technologies propres (Cleantech).

Johann Schneider-Ammann entend mettre sous toit, dans les deux ans, un accord de libre-échange avec la Chine, puis avec l'Inde, l'Indonésie, la Russie. «Nous devons réduire notre dépendance face à l'euro», explique-t-il. A ce propos, il maintient ce qu'il affirmait la semaine dernière: la surévaluation du franc suisse par rapport à l'euro est un problème «sérieux» pour l'exportation (y compris le tourisme, qu'il faudra aider), «mais ce n'est pas une crise».

Mais les rapports Suisse-UE sont cruciaux: «L'accès sans entrave au marché européen doit être possible». Selon le ministre de l'Economie, il serait bon de négocier un nouveau paquet d'accords bilatéraux, en y incluant la question institutionnelle (par exemple un nouveau cadre pour l'ensemble des accords) plutôt que d'en faire un préalable. La marge de manœuvre serait plus grande, estime-t-il. Il faudra de toute manière défendre la souveraineté de la Suisse.

Dans ce troisième paquet bilatéral depuis 1999 pourraient figurer le marché de l'électricité, les certificats de CO2, les questions fiscales «et naturellement le libre-échange agricole». Johann Schneider-Ammann y tient: «Je veux une agriculture forte, productive, arrivant sur les marchés internationaux avec des produits de qualité grâce à sa capacité concurrentielle». Les paiements directs sont liés à cette exigence. Pas question, donc, d'en revenir au protectionnisme.

Le ministre n'oublie pas le marché intérieur avec, notamment, un nouveau plan de croissance, un renforcement de la loi sur les cartels et de la politique régionale. S'il appelle les partenaires sociaux à sauvegarder un marché du travail flexible, il demande particulièrement aux employeurs de se montrer «responsables» lors de l'entrée en vigueur (au 1er avril) de la loi révisée sur l'assurance chômage.

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