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Santé: plus de 85% des jeunes Suisses manquent d’activité physique

La sédentarité est devenue un problème de santé publique au fil des ans. Une nouvelle étude de l’OMS montre que la Suisse est très touchée par ce phénomène et que ce sont beaucoup les jeunes Suisses qui sont concernés.

22 nov. 2019, 07:07
Les activités sportives sont boudées par trop de jeunes Suisses. Les initiatives des pouvoirs publics manquent aussi. Peut-être les JOJ 2020 créeront-ils des vocations? (illustration)

Les jeunes adolescents suisses sont plus de 85% à ne pas faire suffisamment d’activité physique. Le taux, en hausse sur quinze ans, dépasse la moyenne mondiale, explique une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publiée vendredi.

 

 

Selon ces estimations qui comparent la situation en 2016 par rapport à celle d’il y a une quinzaine d’années plus tôt, les jeunes Suisses sont près de 1% plus nombreux à ne pas faire une heure d’activité physique chaque jour. «Cela peut être n’importe quel type d’activité physique avec n’importe quelle intensité», a affirmé devant la presse la responsable de l’étude à l’OMS Regina Guthold.

Comme dans la quasi-totalité des 146 pays où ces données ont été récoltées auprès de 1,6 million d’enfants scolarisés, les filles sont encore plus affectées que les garçons. En Suisse, le taux d’inactivité dépasse 89% chez elles, contre 88% quinze ans plus tôt. En revanche, chez les garçons, il s’établit à près de 83% contre un peu plus de 80% il y a une quinzaine d’années.

 

 

La Suisse fait moins bien que la moyenne des autres pays. Au total, un peu plus de 80% des jeunes ne font pas une heure d’activités physiques chaque jour dans le monde, 85% chez les filles et un peu moins de 80% chez les garçons. La situation reste stable chez les premières et s’est un peu améliorée chez les seconds.

Retard sur l’objectif de 2030

Pour autant, «nous sommes entièrement en retard» sur l’objectif d’une réduction relative de 15% du chiffre total d’ici 2030, affirme Mme Guthold. Il faudrait alors que le taux passe sous les 70% d’ici un peu plus de dix ans. Parmi les possibles explications du manque d’amélioration, les changements technologiques sédentarisent les jeunes.

L’étude ne mentionne pas les raisons du décalage entre garçons et filles. Mais l’OMS spécule sur plusieurs possibilités comme des environnements parfois peu sûrs pour les jeunes filles – qui sont encouragées à rester chez elles – ou des situations culturelles qui les favorisent moins, explique une autre responsable, Leanne Riley.

 

 

Les violences augmentent, de même que les problèmes liés à la densité de voitures en milieu urbain. Il faut que les filles soient associées pour qu’elles puissent dire aussi quelle activité elles préfèrent, relève Mme Guthold.

Corée du Sud comme pire pays

Les Etats-Unis ont notamment adopté un plan d’action national pour améliorer la situation, mais celui-ci est plutôt centré sur les garçons, déplore Mme Riley. L’écart le plus important est d’ailleurs observé dans ce pays.

 

 

Par régions, contrairement aux adultes, aucune différence n’est mentionnée entre pays riches et pays pauvres. Le Bangladesh est le pays où les jeunes sont les moins affectés. Plus d’un tiers d’entre eux arrivent à mener une activité physique une heure chaque jour. A l’inverse, ils sont 6% en Corée du Sud.

Les avantages pour la santé sont importants, relève aussi Mme Guthold. Ils peuvent être même supplémentaires pour les jeunes atteints d’obésité. L’étude n’a été menée que sur les déclarations des jeunes, insiste l’OMS. Celle-ci appelle à davantage de données sur les enfants non scolarisés.

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