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Santé: les cas de maladies transmises par les tiques sont en net recul en Suisse

Les cas de maladies transmises par les tiques sont en net recul cette année en Suisse. Il est trop tôt pour dire si cette diminution est la conséquence des vaccinations.

22 juil. 2019, 13:30
De manière générale, on constate moins de morsures de tiques cette année. (illustration)

Les cas d'encéphalite à tiques et de borréliose sont en net recul cette année, selon les derniers chiffres de l'OFSP. Mais il est encore trop tôt pour en tirer des conclusions définitives, selon Daniel Koch, responsable de la division Maladies transmissibles.

Depuis le début de l'année, le nombre de cas de méningo-encéphalite verno estivale (FSME) a pratiquement été divisé par deux par rapport à l'année passée: le dernier bulletin de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) publié lundi en recense 127, contre 218 durant la même période en 2018.

Pour la borréliose ou maladie de Lyme, le recul est également marqué. Le nombre de consultations chez le médecin est tombé fin juin à 3600, contre près de 10'000 l'an dernier pour les six premiers mois. De manière générale, on constate moins de morsures de tiques, confirme Daniel Koch de l'OFSP.

Dans la moyenne

Interrogé par Keystone-ATS, le médecin nuance l'interprétation à tirer de ces dernières valeurs. Ces chiffres présentent une forte fluctuation par rapport à ceux de 2018 mais ils sont similaires à la moyenne pluriannuelle observée depuis 2000. Pour l'encéphalite à tique, le nombre de cas sur cette période a varié entre 24 et quelque 120 pour les six premiers mois de l'année, hormis 2018 (206 cas).

 

 

De plus, il est encore un peu tôt pour dire si la diminution est déjà la conséquence des vaccinations. Le pic observé en 2018 avait en effet poussé l'OFSP à déclarer toute la Suisse zone à risque pour la FSME, hormis Genève et le Tessin. Pour l'expert, ce recul s'explique sans doute aussi par le comportement des gens qui prennent désormais leurs précautions en forêt.

Quant à savoir pourquoi tant de cas ont été déclarés en 2018, Daniel Koch reste prudent. La transmission de maladies dépend du nombre de tiques infectées dans la nature. Or l'OFSP ne mesure pas le nombre d'acariens à l'état sauvage, mais recense uniquement les maladies déclarées.

Prévenir les morsures

L'OFSP réitère ses conseils pour se protéger des tiques. La vaccination contre l'encéphalite à tique est recommandée pour les personnes qui s’exposent à ces acariens lors d’activités en plein air et tout particulièrement en forêt. Le port de vêtements couvrant la peau et les produits répulsifs sont utiles. Après une balade en forêt ou dans les sous-bois, il vaut enfin la peine d'examiner ses vêtements et son corps.

Pour la borréliose, il n'existe pas de vaccin. Un traitement précoce aux antibiotiques peut empêcher la progression de la maladie, qu'elle devienne chronique et cause des dégâts au système nerveux, aux articulations et aux muscles.

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