Le texte commence bien, mais se termine plutôt mal. Dans les conclusions écrites qu’ils vont adopter demain sur leurs relations avec la Suisse, les pays de l’Union européenne encenseront leur coopération avec Berne, dans des domaines tels que la sécurité et la politique étrangère. Mais ils répéteront également que la conclusion d’un accord institutionnel demeure fondamentale, pour eux.
Les conclusions des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Huit, qui auront en principe une valeur doctrinale pendant deux ans, sont le fruit d’un compromis entre les Etats (France, Italie, etc.) qui voulaient se montrer sévères envers la Suisse, principalement en raison du refus du Conseil fédéral d’endosser le projet d’accord institutionnel conclu en novembre 2018, et ceux qui ont tenu à éviter de braquer Berne (Allemagne, Autriche, etc.). Leur adoption a failli être retardée, en raison d’un paragraphe sur les migrations, qui n’a rien à voir avec la Suisse, que la...