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Salaires de 2020: les travailleurs ne profitent pas du boom de l’économie selon Travail.Suisse

Selon Travail.Suisse, les travailleurs ne profitent pas du boom économique, au vu des résultats des négociations salariales 2020. Les augmentations dépassant nettement 1% sont rares selon la faîtière syndicale.

16 déc. 2019, 10:38
Les modestes augmentations salariales des dernières années ne laissent pas indifférents les travailleurs. (illustration)

La faîtière syndicale Travail.Suisse n’est pas contente des résultats des négociations salariales 2020. Les travailleurs ne profitent pas du boom de l’économie. Au final, ils auront à peine plus d’argent pour vivre malgré les augmentations accordées.

Travail.Suisse et ses partenaires Syna et transfair ont demandé des augmentations de salaire d’environ 2%. Résultat: pour une grande partie des travailleurs, les salaires augmenteront entre 0,5 et 1,5%. Les augmentations dépassant nettement 1% sont en outre rares, relève la faîtière lundi.

Il y a une «disparité entre l’évolution économique et l’évolution salariale», a déclaré devant la presse à Berne Gabriel Fischer, responsable de la politique économique du syndicat. Pendant que l’économie a augmenté depuis 2016 de 6,6% en valeur cumulée, les salaires nominaux n’ont augmenté que de 3%.

Augmentation réelle minime

Avec le renchérissement, la croissance cumulée des salaires réels signifie en réalité une augmentation de seulement 0,6%. La stagnation des salaires et la menace d’une perte de pouvoir d’achat sont encore renforcées par la politique de répartition des entreprises et des branches, selon Travail.Suisse.

A lire aussi : Salaires: Employés Suisse demande des augmentations d’1,9% pour 2020

Alors qu’il y a 10 ans, deux tiers des augmentations salariales étaient encore accordés de manière à maintenir le pouvoir d’achat de l’ensemble des travailleurs, ce n’est plus qu’un tiers aujourd’hui, selon Travail.Suisse. Depuis 2013, les mesures salariales individuelles se multiplient, notamment dans les services.

Conséquence, les augmentations salariales ne bénéficient pas à l’ensemble des travailleurs et elles présentent le risque d’un manque de transparence. «Ce sont les faibles revenus, les temps partiel et les femmes qui sont pénalisés par les répartitions individuelles», selon M. Fischer. Pour le syndicat, il faut revenir à des augmentations générales.

Mécontentement croissant

Les modestes augmentations salariales des dernières années ne laissent pas indifférents les travailleurs. Selon le «Baromètre Conditions de travail» du syndicat, le nombre de personnes jugeant leur revenu plus du tout adéquat a augmenté: il est passé de 9,4% en 2016 à 12,4% cette année.

Travail.Suisse va donc continuer de s’engager pour demander la compensation du renchérissement et des augmentations de salaire réelles dans les négociations salariales.

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