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Roman Polanski reste en détention extraditionnelle

21 oct. 2009, 11:47

Roman Polanski reste en détention. Le Tribunal pénal fédéral (TPF) a débouté le cinéaste qui avait recouru contre le mandat d'arrêt destiné à permettre son extradition aux Etats-Unis. Son avocat a annoncé vouloir recourir au Tribunal fédéral.

Pour justifier le refus d'une mise en liberté, les juges de Bellinzone indiquent que le risque de fuite est «élevé», tant en raison des «moyens» dont dispose Roman Polanski que de ses «motivations», puisque le cinéaste risque en théorie une peine de prison de cinquante ans. Agé de 76 ans, Roman Polanski est recherché par la justice américaine après une procédure ouverte en 1977 pour des «relations sexuelles illégales» avec une adolescente de 13 ans. Marié à l'actrice Emmanuelle Seigner, le cinéaste peut redouter d'être longtemps séparé d'elle et de leurs deux enfants, qui sont encore mineurs. Il peut aussi craindre une très longue interruption de son activité de metteur en scène, souligne le TPF.

Les Etats-Unis, qui ont émis le mandat d'arrêt à l'encontre du cinéaste, n'ont toujours pas fait parvenir à la Suisse de demande d'extradition, a indiqué hier Folco Galli, porte-parole de l'Office fédéral de la justice. Le délai pour cette démarche est de 40 jours à partir du 26 septembre, jour de l'arrestation du cinéaste. En guise de caution, Roman Polanski avait proposé que son chalet de Gstaad soit placé sous séquestre et frappé d'une interdiction de vente annotée au registre foncier. Pour la Deuxième Cour des plaintes du TPF, qui a statué sur le recours de Roman Polanski, une telle éventualité est exclue. Ce type de caution ne satisfait pas aux exigences légales. Dans ces conditions, la Cour considère qu'elle n'est pas en mesure d'examiner si le risque de fuite peut être évité en imposant au cinéaste le port d'un bracelet de surveillance.

Coïncidence, le Tribunal fédéral qui devra prochainement statuer sur un recours de Polanski a rendu il y a une semaine un jugement qui pourrait donner une nouvelle lueur d'espoir au cinéaste. Il a décidé pour la première fois que le port d'un bracelet peut remplacer la détention, si certaines raisons le justifient.

Les avocats de Roman Polanski ont d'ores et déjà annoncé leur intention de proposer d'autres garanties afin de permettre la mise en liberté prochaine du cinéaste. «Nous allons tenter de démontrer qu'il n'y aurait aucun risque à ordonner sa mise en liberté», a déclaré hier Me Hervé Temime. /ats

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