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Riviera vaudoise: 18 ans ferme pour l'octogénaire qui a tué sa femme à coups de démonte-pneu, 20 ans pour sa fille

Les faits remontent à décembre 2016. Un Vaudois de 78 ans tue son épouse à coups de démonte-pneu. Sa fille l'aide à faire disparaître le corps dans un ravin. Il écope de 18 ans de prison ferme, elle purgera une peine de 20 ans.

06 juin 2019, 18:13
La police avait retrouvé le corps dans un ravin des Monts-de-Corsier (VD) (illustration).

Le verdict est tombé jeudi après-midi dans l’affaire de l’assassinat d’une septuagénaire fin 2016 à son domicile de la Riviera vaudoise. Son mari et leur fille unique écopent respectivement de 18 et 20 ans de prison ferme.

Le Vaudois de 81 ans, accusé d’avoir assassiné son épouse de 70 ans, en la frappant avec une clé de démontage de roue de voiture, une nuit de décembre 2016 à leur domicile de St-Légier (VD) a été condamné à 18 ans de prison ferme jeudi à Vevey. La fille du prévenu écope quant à elle de 20 ans ferme même si sa responsabilité a été jugée "légèrement diminuée". Tous deux sont reconnus coupables d’assassinat et d’atteinte à la paix des morts.

Le Tribunal de l’Est vaudois a donc suivi les réquisitions du Ministère public. Il a estimé que ce duo d’assassins, entretenant des "liens fusionnels d’interdépendance" dans "une famille à l’ambiance incestuelle" d’après les experts, a prémédité son homicide et l’a bel et bien exécuté ensemble. Il se base en cela sur les "déclarations contradictoires" voire parfois "abracadabrantesques" des prévenus.

Recherches sur internet

Les juges mettent aussi en avant le fait que père et fille ont tous deux participé à des recherches sur Internet plusieurs jours avant leur passage à l’acte. Ces recherches étaient notamment relatives aux différentes façons de faire disparaître un corps. D’autres, réalisées via un site de géolocalisation, concernaient le ravin boisé des Monts-de-Corsier (VD) où ils avaient caché le corps de leur victime.

L’octogénaire prétendait avoir tué son épouse par accident alors qu’alcoolisée, elle lui faisait une énième crise de colère. Il affirmait aussi que sa fille n’avait participé qu’à la phase de "nettoyage" des lieux du crime et à celle de disparition du corps dans un ravin, et ce à sa demande. La quadragénaire était sur la même ligne de défense.

La défense fera appel

Le Tribunal a estimé que les accusés avaient agi avec "détermination, perfidie, froideur, cruauté" et par appât du gain. La disparue, qui entretenait avec eux des relations dominatrices et malsaines et qui était la seule propriétaire du domicile conjugal, menaçait en effet régulièrement de leur couper les vivres ou de déshériter sa fille unique qui dépendait d’elle. Les avocats de la défense vont faire appel.

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