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Rime rêve qu'un second UDC l'accompagne bientôt à Berne

26 sept. 2011, 11:41

A Fribourg, l'automne électoral promet d'être chaud. Car élections fédérales et cantonales vont s'entrecroiser, comme cela arrive tous les vingt ans. Pour ce qui est de l'élection au Conseil national, on pourrait pourtant craindre une campagne ennuyeuse avec six sortants sur sept qui se représentent, dont la plupart ont fait leur trou à Berne. Il n'en est rien, car les positions sont loin d'être figées.

Au final, un statu quo n'est pas à écarter dans la répartition des sièges, à savoir deux PDC, deux socialistes, un UDC, un libéral-radical et un chrétien-social. Mais ce n'est de loin pas le scénario le plus probable. Ce scénario, l'UDC rêve de le réécrire. Son ambition de glaner un second siège est légitime. Il y a quatre ans, elle n'en était pas passée loin. Dans l'intervalle, son élu Jean-François Rime a acquis une stature nationale, grâce notamment à sa double candidature de combat au Conseil fédéral l'an dernier.

Siège PDC menacé

La question est de savoir qui pâtirait d'un gain UDC. Même si sa marge est étroite, le Parti libéral-radical devrait réussir à conserver son siège. Il pourra s'appuyer sur un Jacques Bourgeois qui a réussi à se profiler à Berne sur les dossiers agricoles - il est directeur de l'Union suisse des paysans - et de l'énergie.

La situation du PDC est beaucoup plus inconfortable avec le retrait de la très populaire Thérèse Meyer. Vice-président du PDC suisse, Dominique de Buman devrait certes assurer sa réélection. Pas sûr pourtant qu'il constitue une locomotive suffisante pour permettre à un parti en constante érosion de maintenir ses deux sièges. Après avoir jeté aux orties sa vieille alliance avec le Parti libéral-radical, le PDC pourrait toutefois trouver une planche de salut dans son apparentement avec les Verts libéraux et le PBD.

La gauche pas à l'abri

Même si elle a conclu un large apparentement, la gauche n'est pas non plus à l'abri de perdre un de ses trois sièges. Dans ce cas, c'est le Parti chrétien-social (PCS) qui pleurerait le sien, le PS semblant assuré d'en conserver deux.

Mais si la gauche arrive à maintenir ses trois sièges, une redistribution des cartes en son sein est possible et même vraisemblable. En perte de vitesse et privé de son charismatique leader Hugo Fasel, qui s'est retiré en cours de législature, le PCS aura beaucoup de mal à conserver son unique siège sous la Coupole fédérale, occupé par Marie-Thérèse Weber-Gobet.

Les Verts enfin mûrs?

Les Verts semblent enfin mûrs pour le récupérer, après avoir longtemps joué les porteurs d'eau de la gauche. Mais le PS pourrait aussi mettre tout le monde d'accord grâce à son omniprésent président national Christian Levrat, son autre sortant Jean-François Steiert et un mode de répartition avantageant les grandes formations.

Au final, tout devrait se jouer dans un mouchoir de poche.

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