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Revue de presse: vaccination des ados, effets secondaires graves, Credit Suisse… les titres de ce dimanche

Le coronavirus fait une fois encore les titres de la presse dominicale. Il est également question des manquements de Credit Suisse. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

16 mai 2021, 09:44
Les journaux dominicaux reviennent sur quelques-uns des principaux faits d'actualité de ces derniers jours.

Vaccination pour les ados

L’Institut des produits thérapeutiques Swissmedic devrait autoriser d’ici la fin du mois de juin des vaccins contre le Covid-19 pour les adolescents, rapporte la NZZ am Sonntag, citant une source bien informée. Le président de la Commission fédérale pour les vaccinations Christoph Berger fait preuve d’un peu plus de retenue et espère que la vaccination des 12-15 ans pourra commencer après les vacances d’été. Pfizer/BioNTech a déposé une demande d’autorisation pour cette catégorie d’âges auprès de Swissmedic il y a dix jours. Interrogé par le journal, un porte-parole de Swissmedic n’a pas voulu s’engager sur une date à laquelle le vaccin sera approuvé. Le Canada et les Etats-Unis vaccinent déjà les adolescents.

Cas de fièvre après la vaccination

En Suisse, les signalements d’effets secondaires graves suite au vaccin contre le Covid-19, tels que de la fièvre pendant plusieurs jours, s’accumulent. Selon la SonntagsZeitung, ils concernent plus fréquemment le vaccin de Moderna. L’Institut des produits thérapeutiques Swissmedic a connaissance de 1061 cas d’effets secondaires graves pour ce vaccin contre 870 pour celui de Pfizer/Biontech. Le président de la Commission fédérale pour les vaccinations Christoph Berger souligne qu’il n’y a pas plus d’effets secondaires qu’attendus sur la base de l’autorisation de mise sur le marché. Il n’y a en outre pas de différence significative entre les deux vaccins, ajoute-t-il. Et de mettre en garde contre l’attentisme, qui ne ferait que retarder la campagne de vaccination. L’OFSP ne voit pour sa part aucune raison d’adapter la stratégie de vaccination.

Faille de sécurité pour un site qui organise tests et vaccins

La plate-forme du groupe M3, qui organise des tests Covid et des vaccins à Genève, comporte une faille de sécurité, rapporte Le Matin Dimanche. Saisi par un citoyen, le préposé fédéral à la protection des données et à la transparence (PFPDT) a rappelé l’organisation à l’ordre. Le site www.m3-test.ch propose à l’utilisateur de rentrer son numéro de carte d’assurés, suite à quoi le formulaire se remplit automatiquement. Le problème est qu’il n’y a aucune limite au nombre d’erreurs de saisie, si bien qu’il serait possible d’entrer des numéros au hasard jusqu’à tomber sur l’identité d’un assuré. Un hacker pourrait développer un logiciel qui effectue cela de façon rapide et automatisée, explique le journal, dont les journalistes ont pu entrer plus de vingt numéros sans être bloqués. Tous les assurés du pays pourraient potentiellement être concernés. Interrogé par le journal, la société M3 indique qu’un «test de pénétration a été effectué par un cabinet externe» et que «des évolutions tant sur la sécurité que sur les aspects fonctionnels sont en cours».

Masques non conformes vendus au CHUV

La société Emix, qui avait vendu des masques défectueux à la pharmacie de l’armée, a aussi vendu des masques non conformes au CHUV, mais l’hôpital vaudois a évité le dommage grâce à son système de contrôle interne, rapporte Le Matin Dimanche. «Le CHUV a commandé 120’000 masques à la société au 24 mars 2020», indique la porte-parole Catherine Cossy, interrogée par le journal. Elle ajoute que 108’000 exemplaires ont été retournés «car il y avait des problèmes avec les élastiques et la soudure sur les côtés». Le CHUV en a conservé 12’000 exemplaires, qui n’ont pas tous pu être utilisés.

Manque de fonds pour soutenir le tourisme

L’industrie touristique suisse manque de fonds pour investir en raison de la pandémie. Les faîtières du secteur demandent donc l’aide de la Confédération. Dans la SonntagsZeitung, le conseiller aux Etats Hans Wicki (PLR/NW) et président de l’association des remontées mécaniques indique que les besoins financiers pour les dix prochaines années s’élèvent à 3 milliards de francs. Sinon l’industrie du tourisme se fera distancer. L’argent ne doit pas seulement servir à rénover les téléphériques, mais aussi les hôtels. En outre, des investissements dans la numérisation et la durabilité sont nécessaires. Cette demande est soutenue par les cantons, qui se coordonnent déjà pour élaborer un concept.

Pression de l’UDC pour une levée des restrictions

L’UDC fait pression pour une levée rapide des restrictions. Le parti entend interpeller le Conseil fédéral avec une série de motions lorsque la commission de l’économie du Conseil national se penchera à nouveau sur la loi Covid la semaine prochaine. Dans le SonntagsBlick, la conseillère nationale Magdalena Martullo-Blocher (GR) souligne que les fermetures et les interdictions doivent être levées immédiatement. Elle ajoute que les premiers pas envisagés sont beaucoup trop hésitants. Les salles intérieures de restaurants doivent rouvrir immédiatement et le port du masque être aboli pour les personnes vaccinées et guéries. L’UDC demande également la suppression de l’obligation du télétravail ainsi que des nombres limites de personnes pouvant participer à des manifestations, privées et publiques.

Credit Suisse: infractions ignorées par les dirigeants

Credit Suisse suscite l’intérêt des trois journaux dominicaux alémaniques. La NZZ am Sonntag rapporte que les dirigeants de Credit Suisse ont négligé pendant des années des infractions aux réglements et qu’actuellement, Credit Suisse est la banque qui occupe le plus la FINMA, l’Autorité de surveillance des marchés financiers. Ces dernières années, la FINMA a mené cinq procédures contre la banque pour remédier à ces omissions. Les cas les plus récents concernent les milliards perdus avec les fonds Greensill et Archegos. Des enquêtes pour blanchiment d’argent et espionnage de cadres ont en outre été menées. Un rapport montre que Credit Suisse a ignoré plus d’une centaine de signaux d’alerte.

Le SonntagsBlick revient quant à lui sur un cas particulier, datant de l’époque où Urs Rohner dirigeait le conseil d’administration. Il concerne un conseiller à la clientèle qui gérait les fonds de super-riches européens de l’Est et rapportait quelque 25 millions de francs par année à la banque. Selon le SonntagsBlick, il aurait placé les avoirs de ses clients dans des investissements à haut risque à leur insu, aurait falsifié des documents et se serait rempli les poches au passage. Malgré des avertissements, il aurait continué à travailler pour la banque et n’aurait été licencié qu’en 2015, après avoir fait des spéculations massives.

La SonntagsZeitung avance quant à elle que les pertes élevées enregistrées par la banque ont également des conséquences politiques. La conseillère nationale Prisca Birrer-Heimo (PS/LU) a inscrit la question de Credit Suisse à l’agenda de la commission de l’économie du Conseil national. Ses membres se réuniront lundi et mardi prochains. Un membre de la FINMA sera également présent pour répondre aux questions. La question centrale sera de savoir si et comment la réglementation des grandes banques doit être renforcée. Le plus grand besoin d’action se situe dans le domaine de la gestion des risques, qui présente manifestement des lacunes flagrantes.

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