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Revue de presse: scandale Raiffeisen, la burqa et les hooligans, un politicien alcoolisé... les titres de ce dimanche

Le scandale CarPostal, mais aussi la gestion défaillante de la banque Raiffeisen et une nouvelle affaire Cassis occupent la presse dominicale. Voici quelques-uns des titres non confirmés à l'ats:

17 juin 2018, 08:53
Notre sélection des principaux titres des journaux dominicaux.

La Poste: "une culture du non-dit"

Le Matin Dimanche: Claude Béglé, l'ancien président du conseil d'administration de La Poste, dénonce dans le Matin Dimanche une "culture du non-dit" et une "certaine manière de manipuler l'information" au sein du géant jaune, permettant les malversations comptables de CarPostal. "Ce manque de transparence peut entraîner des dérives", difficiles à mettre à jour, car "la structure de l'entreprise fait que ceux qui sont aux commandes gardent une marge de manoeuvre", notamment dans l'allocation des coûts. "Ce flou leur donne une vraie liberté d'agir", remarque le conseiller national (PDC/VD). Il pointe également la culture du chef. "On attend (...) une loyauté sans failles de l'ensemble de l'organisation vis-à-vis de ceux qui sont aux manettes". Selon lui, "dans la maison Poste, on pense collectivement. On suit le courant principal, sans se remettre en question". M. Béglé a été à la tête de La Poste entre 2009 et 2010, alors que les malversations comptables avaient déjà lieu.

 

Raiffeisen: manque de contrôle pointé

NZZ am Sonntag/SonntagsZeitung: Le directeur de l'autorité suisse de surveillance des marchés financiers (FINMA), Mark Branson, pointe à nouveau, cette fois-ci dans la NZZ am Sonntag, le manque de contrôle du conseil d'administration de Raiffeisen sur l'ex-directeur général de la banque, Pierin Vincenz. "Le contrôle de la direction est un devoir primordial du conseil d'administration. Il s'est montré beaucoup trop laxiste", explique M. Branson, soulignant que l'implication personnelle dans certaines transactions de M. Vincenz était trop sensible. "Le fait que le CEO ne s'est pas retiré (dans ces transactions, ndlr) montre que le conseil d'administration ne le contrôlait pas", ajoute le directeur de la FINMA.

Dans la SonntagsZeitung, le vice-président du conseil d'administration de la troisième banque de Suisse, Pascal Gantenbein, relève, lui, que les termes utilisés dans le rapport d'enquête de la FINMA étaient plus forts que prévu. "La tonalité m'a surpris. Je pense que la FINMA voulait clairement montrer que la procédure d'examen approfondi était de la plus haute importance. Mais l'ampleur du problème ne m'a pas surpris", a-t-il ajouté.

Toujours selon la SonntagsZeitung, le nouveau patron de la banque, Patrik Gisel, utilise fréquemment son propre avion pour les voyages d'affaires et se fait rembourser une partie des coûts. M. Gisel procéderait de la sorte depuis des années, a-t-il déclaré au journal, soulignant qu'il agit de la même manière que M. Vincenz. Ce dernier est notamment accusé de dépenses excessives, qui n'avaient aucun lien avec son activité à la banque.

 

Le ton d'un rapport peu apprécié par Cassis

Le Matin Dimanche: Le rapport sur le développement durable élaboré depuis deux ans par l'administration fédérale aurait été raccourci et modifié sous la pression du conseiller fédéral Ignazio Cassis, relate Le Matin Dimanche, citant des sources concordantes. Selon l'une d'elles, le ministre des affaires étrangères aurait qualifié le texte de trop "à gauche". Une autre source souligne qu'"il considérait ce rapport trop critique". D'après le journal dominical, qui s'est procuré la version originale, le document est défavorable à la Suisse lorsqu'il aborde la question des modes de consommation et de production du pays. Il est notamment écrit que l'empreinte écologique de la Suisse est trop lourde, "au-delà de ce que peut supporter la planète". Le libéral-radical tessinois apprécierait peu le ton utilisé sur ces points-là. Il rejetterait également les critiques d'acteurs externes à la Confédération.

 

Interdiction de la burqa: les hooligans touchés

SonntagsBlick: L'interdiction de la burqa au Tessin touche essentiellement des hooligans, affirme le SonntagsBlick, qui s'appuie sur une évaluation des cas depuis l'entrée en vigueur de la loi, il y a environ deux ans. Onze procédures ont été ouvertes au cours des quatre premiers mois de 2018. Aucune d'entre elles ne concernait un voile islamique. Selon le département tessinois de la justice, dix procédures ont visé des supporters de football ou de hockey sur glace. Dans le dernier cas, la police a arrêté un homme déguisé en superhéros "Deadpool", un personnage de l'univers de la bande dessinée Marvel, qui se rendait à une première du film "Deadpool" à Lugano. En 2016 et 2017, plusieurs procédures ont été ouvertes contre des femmes portant un niqab. La plupart de ces cas se rapportaient cependant à des Suissesses converties à l'islam, qui se sont rendues au Tessin dans le but de provoquer.

 

700 millions de francs vers l'Ouzbékistan

Ostschweiz am Sonntag/Zentralschweiz am Sonntag/NZZ am Sonntag: Le ministère public de la Confédération a, selon des informations de l'Ostschweiz am Sonntag, de la Zentralschweiz am Sonntag et de la NZZ am Sonntag, rendu deux ordonnances pénales ouvrant la voie au rapatriement de 700 millions de francs vers l'Ouzbékistan. Cette somme est issue d'une affaire de corruption, au centre de laquelle se trouve Goulnara Karimova, la fille aînée du président ouzbek défunt Islam Karimov. D'après les ordonnances pénales, les fonds gelés dans les banques suisses doivent être restitués, avant même que la procédure pénale contre Mme Karimova ne soit terminée. Le Conseil fédéral aurait donné son accord, écrivent les journaux. Mme Karimova est notamment accusée de fraude, de blanchiment d'argent et de recel de devises étrangères en Ouzbékistan.

 

Un conseiller national conduit alcoolisé

SonntagsBlick: Le conseiller national Alfred Heer (UDC/ZH) a été intercepté par la police, alors qu'il conduisait sa voiture sous l'influence de l'alcool à Zurich, rapporte le SonntagsBlick. Le membre de la délégation suisse au Conseil de l'Europe avait 0,9 pour mille d'alcool dans le sang. Il a dû laisser son permis de conduire sur place. Il a ensuite été condamné à payer une amende et des frais de justice de 1600 francs par le ministère public zurichois. M. Heer a expliqué au journal avoir participé à un événement et avoir eu peur de dépasser la barre légale des 0,5 pour mille. "C'était clairement une erreur de ne pas avoir pris un taxi", a-t-il ajouté.

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