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Revue de presse: propos polémiques de Cassis, lobbyistes au parlement et discussions WhatsApp illégales au menu de la presse dominicale

Les principaux titres de la presse dominicale reviennent sur les propos polémiques du conseiller fédéral Ignazio Cassis sur la Palestine, la forte présence des lobbyistes au parlement fédéral ou les discussions de classe sur WhatsApp désormais illégales.

03 juin 2018, 09:13
La presse de ce dimanche revient sur certains éléments qui ont fait l'actualité au cours des dernières semaines.

Les propos controversés d'Ignazio Cassis sur l'action de l'ONU en Palestine, les lobbyistes au Palais fédéral ou encore les discussions de classe sur WhatsApp illégales occupent la presse dominicale.

Plaintes officielles contre les propos d'Ignazio Cassis

Des représentants de haut rang de l'ONU sont intervenus pour se plaindre officiellement auprès de la mission suisse aux Nations unies à New York, après les critiques formulées par le ministre suisse des affaires étrangères Ignazio Cassis sur la politique de l'ONU en Palestine, rapportent le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. Parmi eux figurent la Jordanie et le Liban.

A lire aussi : Palestine: Ignazio Cassis remet en question l'aide de l'ONU, qui empêche l'intégration des 5 millions de réfugiés

Le Département fédéral des affaires étrangères confirme dans les journaux "des contacts après les déclarations du conseiller fédéral Cassis". Il refuse cependant d'en dire plus. Il y a deux semaines, M. Cassis avait décrit l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) comme un "obstacle à la paix" et avait qualifié le retour des réfugiés palestiniens dans un futur Etat palestinien comme un "rêve" irréaliste. Pour le conseiller national Carlo Sommaruga (PS/GE), M. Cassis a "nui à la réputation de la Suisse" et a compromis la candidature helvétique au Conseil de sécurité de l'ONU, prévue en 2022.

 

Parlementaires écologistes friands en lobbyistes

Les Verts sont les plus friands en lobbyistes au Parlement fédéral, révèle Le Matin Dimanche. Selon une enquête du journal, 353 personnes bénéficient d'une carte d'accès permanente au Palais fédéral confiée par un parlementaire. La majorité d'entre elles sont des lobbyistes (249). En chiffres absolus, c'est la droite qui fait entrer le plus de défenseurs d'intérêts sous la Coupole fédérale (94 pour l'UDC et le PLR). Mais en pourcentage, la palme revient au Parti écologiste, qui est suivi des Vert'libéraux et du PBD. "Au début de chaque législature, nous définissons nos priorités et distribuons un maximum de cartes d'accès à des personnes qui partagent nos valeurs", explique dans le journal Adèle Thorens, la vice-présidente du groupe parlementaire des Verts. Elle pointe aussi un manque de moyens. "Nos lobbyistes jouent souvent un rôle de ressource sur des questions techniques ou juridiques".

Réseaux sociaux pour statuer sur les requérants d'asile

Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) étudie la possibilité de recourir à l'avenir à des informations provenant de Facebook et Twitter, ainsi qu'à d'autres plate-formes similaires, rapporte la NZZ am Sonntag. Un groupe de travail interne a été mis en place. En utilisant les réseaux sociaux, le SEM a pu prouver qu'un requérant d'asile nigérian n'était pas menacé dans son pays, mais qu'il avait vécu à Majorque, où il tenait un commerce, avant de venir en Suisse. L'épouse du demandeur d'asile avait publié des photographies sur Facebook. Le Tribunal administratif fédéral a approuvé la manière de procéder du SEM.

Discussions de classe sur WhatsApp illégales

Les nouvelles règles de protection renforcées des données de l'Union européenne (UE), entrée en vigueur le 25 mai, ont des répercussions pour les écoles suisses, selon la SonntagsZeitung. Les discussions de classe sur WhatsApp doivent être effacées, car l'exploitation des données chez les enfants n'est désormais autorisée qu'à partir de 16 ans.

A lire aussi : Protection des données: ce qu'apporte le nouveau règlement de l'UE aux consommateurs

Le service de messagerie appartenant à Facebook a déjà augmenté l'âge minimal de ses utilisateurs en conséquence. Il applique les nouvelles règles à la Suisse. Des écoles suisses, comme celles de Dietikon (ZH), Brugg (AG) ou de Bienne (BE), ont lancé des groupes de travail et envoyé des lettres aux parents des élèves pour les informer des nouvelles conditions. Des enseignants utilisaient jusqu'à maintenant WhatsApp pour transmettre des informations et des documents. Cette pratique est désormais illégale sans le consentement des parents, écrit le journal.

 

Une minorité travaille jusqu'à l'âge de la retraite

Seule une minorité des Suisses travaille effectivement jusqu'à l'âge de la retraite, indique la NZZ am Sonntag. Environ 58% des travailleurs prennent leur retraite avant la limite légale, relève le journal, qui s'appuie sur une étude du spécialiste de la prévoyance professionnelle, Swisscanto.

En savoir plus : L'étude sur les caisses de pension de Swisscanto

Seuls 32% ont attendu l'âge légal de la retraite. Un dixième a travaillé au-delà de 65 ans pour les hommes et de 64 pour les femmes. "La proportion élevée de retraites anticipées a surpris", explique dans la NZZ am Sonntag René Raths, membre du conseil d'administration de Swisscanto Prévoyance SA. "Compte tenu de l'augmentation de l'espérance de vie, on aurait pu s'attendre à ce que les personnes actives restent plus longtemps sur le marché du travail", ajoute-t-il. L'analyse se base sur 535 caisses de pensions ou fondations collectives avec des avoirs de près de 700 milliards de francs.

A lire aussi : Âge de la retraite, durée de travail: les Suisses mieux ou moins bien lotis que leurs voisins?

Informateurs rémunérés dans plusieurs cantons

De nombreux cantons suisses rémunèrent des personnes pour des activités d'informateurs, relève une enquête du SonntagsBlick. Outre Zurich, les cantons d'Argovie, de Berne, de Glaris, des Grisons, de Lucerne, de Neuchâtel et de Soleure indemnisent de telles pratiques. La plupart des policiers interrogés indiquent qu'ils ne paient que les dépenses des informateurs, mais ne disent rien au sujet des récompenses. Questionnée par le journal, la Police fédérale explique avoir travaillé avec quelque 50 informateurs en moyenne au cours des cinq dernières années. Elle a dépensé en moyenne environ 50'000 francs par an pour couvrir les coûts encourus, ainsi que pour les récompenses.

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