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Revue de presse: les gros sous de nos parlementaires ou l’explosion des burn-out…les principaux titres de ce dimanche

La presse dominicale a enquêté cette semaine sur les mandats rémunérés des parlementaires. Et les chiffres sont éloquents: trois-quarts d’entre eux sont payés par des entreprises, des associations ou des fondations. On parle aussi burn-out, planification hospitalière ou encore de l’arrivée possible d’une femme à la tête de l’UDC suisse.

12 janv. 2020, 08:31
On revient pour vous sur les principaux titres de la presse de ce dimanche (illustration).

Nombre de mandats exercés par les parlementaires, coûts de la santé et burn-out sont quelques-uns des sujets abordés par la presse dominicale suisse. Voici un aperçu de ces informations non confirmées à Keystone-ATS:

Mandats lucratifs pour nos parlementaires

NZZ AM SONNTAG: Trois parlementaires sur quatre reçoivent de l’argent d’activité ou de mandat accessoires, rapporte la NNZ am Sonntag. Le journal alémanique est arrivé à cette évaluation en épluchant le registre des liens d’intérêts des élus. Depuis décembre, les élus ne doivent plus seulement indiquer les mandats qu’ils ont dans des entreprises, des associations ou des fondations, mais aussi préciser s’ils sont rémunérés pour leur activité. Trois quarts des conseillers nationaux reçoivent des fonds sous forme d’honoraires, de mandat ou de lobbying d’au moins une activité accessoire. Au Conseil des Etats, ils sont 80%. Selon les dernières données du registre des intérêts des parlementaires, les 246 élus sous la coupole totalisent un peu plus de 1650 mandats, soit en moyenne sept par personne. 45% d’entre eux sont déclarés comme rémunérés. En général, les conseillers aux Etats ont plus de mandats que les conseillers nationaux; les élus du PDC et du PLR plus que ceux de l’UDC et bien plus que leurs collègues de gauche. Pour Transparency International, cela entraîne des dépendances et des conflits d’intérêts. En tant que président à temps partiel de Curafutura, l’une des faîtières des assureurs, le sénateur Joseph Dittli (PLR/UR) reçoit 140’000 francs, indique le journal alémanique. Le conseiller national Lorenz Hess (PBD/BE) perçoit la même somme pour ses fonctions à la tête du conseil d’administration de Visana. Trois de ses 18 mandats rapportent au sénateur Martin Schmid (PLR/GR) plus de 400’000 francs.

Pour les assureurs, il faut moins d’hôpitaux

LE MATIN DIMANCHE: Le président de Curafutura, l’une des faîtières des assureurs, dénonce dans une interview au Matin Dimanche le double discours des cantons, qui d’un côté disent vouloir stabiliser les coûts des primes maladie et de l’autre «font chacun dans leur coin leur propre planification hospitalière». «Les hôpitaux sont luxueux sur le dos des assurés», déplore Pius Zängerle. Selon lui, «les cantons devraient se coordonner et trancher qui fait quoi». Pour M. Zängerle, il faudrait désigner «au maximum un ou deux sites» par spécialité dans toute la Suisse. Interrogé sur le fait que la population ne veut pas d’une concentration, M. Zängerle répond qu’il s’agit de montrer aux citoyens qu’une non-concentration entraîne un gaspillage des ressources pour la santé qui pourraient être utilisées ailleurs. Pour freiner les coûts dans l’assurance de base, M. Zängerle estime qu’il faut supprimer « les grandes incitations inopportunes» comme la différence de financement entre le stationnaire et l’ambulatoire.

Trop de médicaments pour nos aînés

LE MATIN DIMANCHE: Les aînés prennent trop de somnifères et de calmants. Une personne de 65 ans et plus sur cinq a pris des benzodiazépines en 2017, rapporte le Matin Dimanche, qui se base sur une étude menée par l’Université de Lausanne en collaboration avec le Groupe Mutuel. Cette dernière inclut les données anonymisées de 69’005 clients de l’assureur qui vivent dans neuf cantons (NE, VS, GE, JU, TI, VD, FR, BS, AG). Les benzodiazépines, qui comprennent entre autres le Xanax et le Temesta, sont utilisées notamment comme somnifères ou anxiolytiques mais il convient de s’en servir avec prudence. Selon l’étude, 16% des aînés présenteraient une consommation problématique, une estimation «assez conservatrice» selon Christophe Büla, chef du service de gériatrie au CHUV. Il ressort également de l’étude que les prescriptions sont plus fréquentes en Suisse romande. Les retraités valaisans ont ainsi une probabilité presque trois fois supérieure de se voir prescrire des benzodiazépines que leurs homologues argoviens. Les chercheurs expliquent cela par des différences culturelles.

Les burn-out explosent en Suisse

NZZ AM SONNTAG: La pression sans cesse croissante dans le monde du travail a des conséquences, rapporte la NZZ am Sonntag, qui parle d’un record de burn-out. En Suisse, le nombre de travailleurs qui souffrent de maladies psychiques a augmenté de manière spectaculaire. Depuis 2012, le nombre d’arrêts de travail a augmenté de 50%. Dans six cas sur dix, il s’agit de burn-out ou de dépression, selon les statistiques des assurances Swica et PK Rück, qui couvrent plusieurs centaines de milliers de collaborateurs. Selon Roger Ritler, membre de la direction de Swica, l’économie a longtemps sous-estimé le problème. «De nombreuses entreprises n’investissent pas encore suffisamment dans la prévention et l’accompagnement des personnes concernées», explique-t-il. Mais les médecins sont aussi souvent débordés lorsqu’il s’agit de diagnostiquer une incapacité de travail. «Les médecins mettent souvent leurs patients trop vite leurs patients en arrêt de travail, pour trop longtemps et à 100%», souligne pour sa part Miklaus Baer, responsable de WorkMed, l’unité de rééducation de la clinique psychiatrique de Bâle-Campagne. Sur mandat de la Confédération, il a étudié la réintégration professionnelle des malades psychiques. Résultat: dans la majorité des cas, la réintégration échoue. Deux tiers des cas conduisent même à un arrêt des relations de travail. Les incapacités de travail pour burn-out ou dépression durent en moyenne 18 mois, soit deux fois plus que les autres maladies. La Confédération estime les coûts économiques du stress à plus de 10 milliards de francs par année.

Tensions franco-suisses autour de l’autoroute

LE MATIN DIMANCHE: La Ville de Genève n’est pas la seule à s’opposer au projet d’autoroute du Chablais (F). Le petit village de Jussy (GE), située à la frontière, craint que le trafic n’explose sur ses routes avec ce nouveau tronçon, entraînant nuisances et pollution. «Nous avons aujourd’hui presque atteint les 10’000 véhicules par jour, ce qui est énorme pour un village comme Jussy. Avec ce tronçon, les pendulaires arriveront sur des routes qui ne sont pas adaptées», estime le conseiller administratif Philippe Othenin-Girard. Lors de la mise à l’enquête du projet, le village avait fait part de ses craintes, qui n’ont pas été retenues par la France. La localité va donc plutôt se tourner vers le Canton de Genève afin de trouver des solutions. L’une pourrait être de fermer les petites douanes à certaines heures, explique l’élu.

Une femme à la tête de l’UDC?

SONNTAGSZEITUNG: La direction de l’UDC verrait bien une femme à la tête du parti. Selon la SonntagsZeitung, la conseillère nationale Monika Rüegger (OW) a été approchée, ce qu’elle a confirmé au journal alémanique. Dans la course à la succession d’Albert Rösti, les conseillers nationaux Thomas Matter (ZH) et Marcel Dettling (SZ) font office de favoris. Ils ont toutefois des handicaps, c’est pourquoi certains membres influents du parti chercheraient en coulisses une alternative. Selon le journal, Mme Rüegger figure sur une liste de personnes que le comité de sélection va contacter. Le nouveau président ou la nouvelle présidente sera élu le 28 mars lors de l’assemblée ordinaire des délégués.

Plus d’argent pour la SSR?

NZZ AM SONNTAG: Des politiciens du centre et de gauche réclament plus d’argent pour la SSR, car ses revenus publicitaires baissent. Rien qu’en 2019, ils ont chuté de 30 millions à quelque 220 millions de francs, rapporte la NNZ am Sonntag. Des politiciens issus du PDC, du PS, des Verts ainsi que de la commission parlementaire en charge de cette question estiment que la SSR devrait recevoir une compensation. En 2017, le Conseil fédéral a plafonné la part de la redevance allouée à la SSR à 1,2 milliard par année. Le conseilller national Matthias Aebischer (PS/BE) estime que ce plafond devrait être relevé à 1,5 milliard. Le conseiller national Matin Candinas (PDC/GR), de même que le président de la commission des télécommunications du National Micahel Töngi (Verts/LU) plaident également pour une augmentation. Ces politiciens soulignent qu’en 2019 la redevance a rapporté plus que ce qui était prévu. L’Office fédéral de la communication ne veut pas se prononcer sur le sujet. En 2017, le Conseil fédéral avait décidé que l’excédent devait être utilisé pour baisser la redevance, qui se situe actuellement à 365 francs par année. Pour le PLR et l’UDC, il convient de s’en tenir à cette décision.

L’espionnage du Credit Suisse en détail

MATIN DIMANCHE/SONNTAGSZEITUNG: Sortie en famille, course à pied, repas au restaurant: le banquier Iqbal Kahn a été surveillé de près pendant sept jours durant le mois de septembre dernier par les enquêteurs mandatés par Crédit Suisse, rapportent le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. Le rapport de filature de 17 pages, que les journaux se sont procurés, est problématique sur plusieurs points, explique le Matin Dimanche. D’une part, il contient des photos de tiers qui n’ont rien à voir avec la Paradeplatz et sont parfois reconnaissables. Elles auraient dû être floutées, selon le préposé à la protection des données du canton de Zurich. De plus, les membres de sa famille y sont mentionnés. Or, selon le président de l’Association des détectives privés, les proches ne doivent pas être évoqués dans le rapport à l’employeur.

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