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Revue de presse: factures téléphoniques à la seconde près, le boss de Credit Suisse disculpé, deux femmes à la tête du PS,… les titres de ce dimanche

Les mesures du Conseil fédéral contre des tarifs de roaming trop élevés, le départ du président de l’UDC Albert Rösti et les derniers développements dans l’affaire dite des filatures à Credit Suisse sont quelques-uns des sujets abordés par la presse dominicale suisse. Voici un aperçu de ces informations non confirmées à Keystone-ATS.

22 déc. 2019, 08:47
On fait pour vous le tour des principales nouvelles dévoilées par les journaux dominicaux.

 

Télécommunications: factures à la seconde près

NZZ am Sonntag: Le Conseil fédéral veut obliger à l’avenir les entreprises de télécommunication à facturer à la seconde près les appels vers ou depuis l’étranger. Cela devrait mettre un terme à la pratique actuelle de facturation en itinérance, qui voit les utilisateurs de téléphones portables payer chaque année jusqu’à 120 millions de francs de trop, rapporte la NZZ am Sonntag. Actuellement les opérateurs arrondissent la durée des appels téléphoniques à la minute suivante et le volume de données à une unité d’octets supérieure. Les clients doivent déjà payer des tarifs de roaming élevés, ils ne devraient pas en plus devoir «payer pour des minutes et des volumes de données qu’ils n’ont pas consommés», estime la ministre de la communication Simonetta Sommaruga.

Selon les derniers chiffres disponibles, rien que l’année dernière, les entreprises de télécommunications ont facturé à leurs clients entre 22 et 32 % de minutes d’appel de plus que ce qu’ils ont réellement utilisé. Les factures se sont ainsi avérées près de 69 millions de francs plus élevées. Les années précédentes, cette somme était encore plus haute, allant jusqu’à 120 millions. Selon le journal, les entreprises de télécommunication n’ont pas sauté de joie à l’annonce du Conseil fédéral. Pour les organisations de défense des consommateurs, cette décision, nécessaire, était en revanche plus qu’attendue.

 

Albert Rösti jette l’éponge

SonntagsBlick: Le président de l’UDC Albert Rösti passera la main au printemps après quatre ans à la tête du parti, indique-t-il dimanche au SonntagsBlick. Le conseiller national bernois dit tirer les conséquences du recul du premier parti de Suisse lors des fédérales d’automne. La décision à ce stade est obligatoire, explique le Bernois de 52 ans dans cet entretien. «La présidence est élue tous les deux ans, mais un parti fonctionne selon un cycle de quatre ans. La tâche consiste maintenant à former un président pour les élections de 2023.» L’UDC est apparue comme la grande perdante des élections d’octobre. Bien qu’elle soit restée, pour la sixième fois, le parti le plus fort (25,8%), elle a perdu douze sièges au Parlement.

A lire aussi : Albert Rösti quitte la présidence de l’UDC

 

Le boss de Credit Suisse disculpé

SonntagsZeitung/Le Matin Dimanche: Le patron de Credit Suisse, Tidjane Thiam, va rester à la tête de la banque malgré l’affaire d’espionnage qui secoue le numéro deux bancaire helvétique. Une enquête interne disculpe en effet le patron de 57 ans, écrivent Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. Selon les résultats de cet audit mené par l’étude d’avocats Homburger, aucun élément ne permet de dire que Tidjane Thiam était au courant de la mise en place d’une surveillance. En revanche, l’ancien numéro deux de la banque, Pierre-Olivier Bouée, qui a été licencié il y a deux mois, y est épinglé pour n’avoir pas dit la vérité après la première révélation. Les résultats de cette enquête devraient officiellement être communiqués lundi.

L’affaire dite des filatures avait éclaté fin septembre, après la révélation qu’un ancien banquier vedette de Credit Suisse, Iqbal Khan, avait fait l’objet d’une surveillance suite à l’annonce de son passage chez le concurrent UBS. Elle s’est poursuivie mardi avec la révélation par la Neue Zürcher Zeitung (NZZ) qu’un autre membre de la direction générale de Credit Suisse, le directeur des ressources humaines Peter Goerke avait fait l’objet d’une filature en février. La grande banque devrait livrer officiellement lundi les résultats de cette enquête. Vendredi soir, l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) a annoncé avoir désigné un chargé d’audit indépendant auprès du groupe bancaire Credit Suisse dans le cadre de cette affaire.

 

Deux femmes à la tête du PS

SonntagsZeitung: Et si deux femmes présidaient le parti socialiste? L’idée semble séduire plusieurs parlementaires issues du camp à la rose, écrit la SonntagsZeitung. «Je pense qu’une double candidature féminine est une bonne opportunité», affirme la Zurichoise Min Li Marti. Sa collègue Priska Seiler Graf lui fait écho: «élire deux femmes serait une déclaration claire du sérieux du PS en matière d’égalité». Cette configuration a aussi la sympathie de la Soleuroise Franziska Roth. Le parti a été dirigé par le conseiller aux Etats fribourgeois Christian Levrat pendant douze ans et a un président de groupe masculin – le Vaudois Roger Nordmann- «c’est maintenant au tour des femmes», estime celle-ci. Toutes trois se décideront durant les fêtes si, et le cas échéant avec qui, elles souhaitent se lancer dans la course à la présidence. Les conseillers nationaux argovien Cédric Wermuth et zurichoise Mattea Meyer ont annoncé mercredi qu’ils se présentaient ensemble. Le Valaisan Mathias Reynard a récemment exprimé son intérêt pour une coprésidence. La présidence du PS sera repourvue le 4 avril prochain à Bâle.

 

Enquête sur Pilatus classée

NZZ am Sonntag: Le Ministère public de la Confédération (MPC) a classé une affaire visant les activités en Arabie Saoudite du constructeur aéronautique Pilatus. La société basée à Stans n’a pas violé la loi en ne signalant pas les services qu’elle offrait à ce royaume au département fédéral des Affaires étrangères (DFAE), rapporte la NZZ am Sonntag. Le MPC avait ouvert une enquête pénale contre inconnu en juillet à la suite d’une plainte du DFAE. Selon la NZZ am Sonntag, la décision a été prise le 18 novembre et est définitive. Le DFAE faisait valoir que Pilatus avait violé la loi sur les mercenaires. Celle-ci exige que les services de sécurité fournis à l’étranger soient signalés au département et approuvés par celui-ci. Or, selon le DFAE, des employés de Pilatus assuraient l’entretien des avions d’entraînement PC-21 livrés à l’Arabie Saoudite. Contacté par l’hebdomadaire, le DFAE, ne connaissant pas le contenu de l’ordonnance de non-lieu, n’a pas souhaité s’exprimer.

 

Faites comme je dis…

Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: Le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis a pris l’avion pour relier Berne à Zurich et rencontrer le commissaire européen Johannes Hahn, en charge du dossier suisse. Il a effectué ce trajet par les airs, cinq jours à peine après la présentation du plan «avion» du Conseil fédéral qui vise à réduire les émissions de CO2 des employés de l’Administration fédérale, rapportent Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. Afin d’arriver à la neutralité climatique d’ici 2030, les fonctionnaires sont, selon cette feuille de route, priés de prendre le train lorsque le trajet est d’une durée inférieure à six heures. Contacté, le département fédéral des affaires étrangères invoque «des raisons d’agenda» pour expliquer le choix de son ministre. Le Matin Dimanche note toutefois que pour rejoindre l’aéroport de Berne-Belp en voiture, cela prend déjà 20 minutes depuis le centre-ville de la capitale fédérale, tandis que le trajet Berne-Zurich en train dure 1h10.

 

Mendicité interdite: amendes impayées mais bilan «positif»

Le Matin Dimanche: La mendicité est interdite à Lausanne depuis un peu plus d’un an. Bilan: 200 ordonnances pénales ont été prononcées et 13’707 francs d’amende infligés, mais 90% de celles-ci n’ont pas été payés, révèle Le Matin Dimanche. «Il a toujours été dit que l’encaissement des contraventions à l’encontre des mendiants serait difficile, voire impossible. Ces personnes vivent souvent dans la précarité et ne peuvent pas payer. Dans d’autres cas, elles sont difficilement joignables par les voies administratives ordinaires, pour cause de domiciles inconnus ou inexistants, voire de disparition», explique à l’hebdomadaire la conseillère d’État Verte Béatrice Métraux. Selon le canton, la moitié des mendiants amendés est autochtone, souvent prise en charge par l’Office des tutelles et connue pour toxicomanie. L’autre moitié, ce sont des personnes étrangères, la plupart roumaines. Le canton, la ville de Lausanne et les polices tirent néanmoins un bilan «positif» de cette interdiction, arguant que la mendicité a depuis diminué.

 

Tensions au sein de l’UDC Schwytz

SonntagsBlick: L’UDC Schwyz veut exclure toute une fraction locale en raison d’un commentaire controversé, selon le SonntagsBlick. Tout est parti d’une phrase écrite par le vice-président de l’UDC Wägital Manuel Züger sur le réseau social Facebook affirmant en substance que la seule chose qui manquait à l’Allemagne était un «nouvel Oncle Dolf». C’est «inacceptable et intolérable», a réagi le président de l’UDC schwyzoise Roland Lutz. Le parti cantonal a donc posé un ultimatum: soit M. Züger démissionne de lui-même, soit la formation de Wägital l’expulse d’ici lundi. Mais dans la foulée, celle-ci a pris publiquement la défense de son vice-président. Elle affirme que «Oncle Dolf» ne faisait pas référence à Adolf Hitler mais à l’écrivain nommé Dolf Sternberger qui a développé en Allemagne le concept de patriotisme constitutionnel. L’explication a renforcé l’indignation de l’UDC schwyzoise dont la direction devrait décider le 8 janvier si elle veut exclure l’entier de la section.

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