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Revue de presse: des médecins contre le port du masque, des interventions hospitalières inutiles, les féminicides en Suisse,… les titres de ce dimanche

Le coronavirus se taille une nouvelle fois la part du lion dans la presse dominicale. L’affaire des filatures chez Credit Suisse et les féminicides en Suisse ont également retenu l’attention. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS.

06 sept. 2020, 09:27
On fait pour vous le tour des principales nouvelles dévoilées par les journaux dominicaux.

 

Une solution pour éponger la dette liée au coronavirus

LE MATIN DIMANCHE/SONNTAGSBLICK: Pour éponger la dette liée au coronavirus, le PS propose un supplément extraordinaire de 3% à l’impôt fédéral sur le bénéfice des entreprises, rapportent le Matin Dimanche et le SonntagsBlick. Il serait instauré dès 2022 pour une durée de cinq ans. L’idée avait été évoquée par le directeur du KOF Jan-Egbert Sturm. Le PS déposera une motion dans ce sens lundi. Pour le chef du groupe parlementaire socialiste Roger Nordmann, c’est une question de solidarité. «Il est choquant que des entreprises aient dégagé des bénéfices avec le Covid alors que d’autres tirent la langue», souligne le Vaudois. Et d’ajouter que même avec le supplément la Suisse resterait très attractive sur le plan international avec un taux d’impôts sur le bénéfice avoisinant les 18%.

 

Une médecin bernoise corona-sceptique 

SONNTAGSZEITUNG: Les corona-sceptiques tentent d’échapper au port du masque obligatoire dans les transports publics et dans les commerces. Ils peuvent compter sur le soutien de médecins qui ont critiqué sur internet les mesures prises par les autorités. La SonntagsZeitung rapporte qu’une médecin bernoise spécialisée en psychiatrie et psychothérapie délivre sur demande une attestation de dispense. En contrepartie, elle réclame 20 francs, envoyés par courrier. Elle demande également de soutenir une pétition contre le port du masque obligatoire adressée au Conseil fédéral. La médecin fait partie d’un réseau de corona-sceptiques. Selon la direction de la santé du canton de Berne, son comportement pourrait lui valoir des mesures disciplinaires.

 

Les groupes «à risque» ne font pas l’unanimité

NZZ AM SONNTAG/SONNTAGSBLICK: Les groupes considérés comme à risque ou pas face au coronavirus ne font pas l’unanimité. Dans une interview avec la NZZ am Sonntag, Isabella Eckerle, virologue aux HUG à Genève, estime que l’hypothèse selon laquelle les enfants ne constituent pas un groupe à risque ne tient pas la route. Les enfants infectés ont une charge virale aussi élevée que les adultes, explique-t-elle. La professeure demande donc que les enfants soient testés aussi souvent que l’ensemble de la population, notamment afin de détecter à temps les infections dans les écoles. Elle plaide également pour le port du masque à l’école primaire. Cette mesure devrait toutefois être combinée à d’autres, comme des classes plus petites, un mélange d’enseignement numérique et en face à face ainsi qu’une bonne aération des locaux.

L’ancienne conseillère fédérale et présidente du conseil de fondation de Pro Senectute Eveline Widmer-Schlumpf s’oppose quant à elle dans le SonntagsBlick au fait que les seniors soient considérés comme un groupe à risque uniquement en raison de leur âge. Le 1,6 million de personnes âgées en Suisse ne présentent aucun risque. Elles doivent plutôt être protégées contre une infection par le comportement de leurs semblables, avance Mme Widmer-Schlumpf. Les seniors d’aujourd’hui sont en bonne santé plus longtemps et participent activement à la vie sociale. Pro Senectute fait tout ce qui est en son pouvoir pour faire changer l’attitude du public et des autorités à l’égard de cette limite d’âge, ajoute-t-elle.

 

L’interdiction de traitement a permis d’éviter des interventions inutiles

NZZ AM SONNTAG: Dans les hôpitaux suisses, l’effet de rattrapage attendu après la levée de l’interdiction de traitement du 27 avril à la fin juin ne s’est pas concrétisé. Les hôpitaux doivent donc fournir des explications, écrit la NZZ am Sonntag, sur la base de déclarations de la faîtière des hôpitaux H+. Pour la conseillère nationale Ruth Humbel (PDC/AG), la conclusion est que bon nombre des interventions prévues n’étaient pas nécessaires sinon les patients auraient réclamé depuis longtemps leur traitement. Elle n’est pas la seule à tirer cette conclusion. Le groupe parlementaire du centre exige donc qu’une analyse soit effectuée pour déterminer dans quelle mesure l’interdiction de traitement a permis d’éviter des interventions inutiles.

 

Pour changer de sujet

 

Un féminicide par mois en moyenne en Suisse

LE MATIN DIMANCHE/SONNTAGSZEITUNG: En Suisse, 135 femmes ont été tuées par leur conjoint entre 2009 et 2018, soit une par mois en moyenne, selon l’Office fédéral de la statistique, rapportent le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. Durant la même période, 16 hommes ont été tués par leur conjointe, soit 8,5 fois moins. Les journaux ont analysé en détail les 15 féminicides qui ont eu lieu en 2018. Il en ressort que la séparation conjugale est le moment le plus dangereux pour le couple, les hommes passant à l’acte quand ils ont l’impression que tout est perdu. Quant au profil des meurtriers, «les chiffres montrent que 98% des féminicides conjugaux sont commis par des auteurs d’emprise (majoritairement des pervers)», indique Alessandra Duc Marwood, et est généralement l’aboutissement d’une série de signes qui annoncent le drame et plaide pour «une Via sicura de la violence conjugale», avec une tolérance zéro au niveau pénal pour les auteurs.

 

Plusieurs cas de filature chez Credit Suisse

SONNTAGSZEITUNG/SONNTAGSBLICK: L’affaire des filatures chez Credit Suisse s’étoffe. Selon la SonntagsZeitung, il y a de plus en plus de preuves que deux autres cas de filature ont eu lieu, en plus de celui de l’ancien responsable de la gestion de fortune Iqbal Khan. L’un aurait eu lieu aux Etats-Unis, l’autre en Asie et les deux n’auraient pas visé des membres de la direction de la banque. Le SonntagsBlick rapporte pour sa part que le tribunal des mesures de contrainte de Meilen (ZH) a, dans un arrêt daté du 13 juillet, donné raison à Credit Suisse et décidé que les ordinateurs, téléphones portables et appareils photo saisis chez feu un expert en sécurité ne pourraient pas être examinés par le Ministère public. Ce jugement représente une victoire pour Credit Suisse, qui avait demandé la mise sous scellés des objets confisqués.

 

Fast-food: on dépense plus via la voie numérique que face au vendeur

NZZ AM SONNTAG: Les clients qui commandent dans un fast-food par voie numérique dépensent en moyenne 30% de plus que lorsqu’ils commandent en face-à-face, rapporte la NZZ am Sonntag. Le journal se base sur le constat effectué par l’entreprise zougoise Menu. Selon cette dernière, c’est la manière de commander, que ce soit via un écran tactile, un téléphone portable ou un ordinateur, qui incite à dépenser plus. Devant un écran, les clients ne sont pas plus affamés, mais plus débridés. Les mécanismes de contrôle ne sont plus en vigueur. La honte est un facteur très important lorsqu’on commande de la nourriture. La société Menu est spécialisée dans les systèmes de commande numérique dans le secteur de la restauration et est en train d’équiper toutes les filiales de Burger-King en Amérique du Sud et dans les Caraïbes.

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