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Rentrée: les enseignants romands veulent supprimer les dernières disparités régionales

Les enseignants romands ont tenu mardi leur conférence de presse de rentrée. Au menu de leurs revendications, la fin des disparités régionales, notamment en ce qui concerne la prise en charge des camps de sport. Ils réclament aussi une meilleure formation de base.

13 août 2019, 12:55
Samuel Rohrbach voudrait aussi que l'accent soit mis sur l'éducation numérique (archives).

Le syndicat des enseignants romands (SER) plaide pour davantage de coopération au sein de l'espace de la formation. Il réclame plus d'harmonisation entre les cantons.

"Nous ne demandons pas la lune. Il est enfin temps de nous écouter". Devant les médias réunis mardi à Lausanne, Samuel Rohrbach, président du SER, a réitéré le message de l'organisme: il faut penser collectif et secouer un espace romand de la formation qui ronronne au risque de s'endormir.

Le problème des camps sportifs

Pour le SER, il est nécessaire d'aller vers davantage d'harmonisation en vue de diminuer les disparités régionales. Exemple? L'arrêt du Tribunal fédéral sur la gratuité de l'enseignement obligatoire.

Nous ne demandons pas la lune. Il est enfin temps de nous écouter.
Samuel Rohrbach, président du SER

Si dans certains cantons, les camps sportifs sont obligatoires et seront donc pris en charge par les autorités, ce n'est pas le cas partout. Résultat: "il y a deux poids, deux mesures", déplore Samuel Rohrbach.

"Il est peut-être trop tard pour changer la donne s'agissant des camps, mais nous appelons la Conférence intercantonale de l'instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP) à recadrer le tir pour garantir l'accès à la culture". Le syndicat va ainsi lui demander de négocier avec l'Association des musées suisses pour obtenir la gratuité pour les écoliers.

Retard numérique

Parmi les priorités du SER: l'éducation au numérique. En novembre dernier, un plan d'action sur cette thématique a été adopté par la CIIP. Reste que son application "à des sauces cantonales" pose problème au syndicat.

Certains cantons, à l'image de celui de Berne, ont ainsi décidé d'aller plus vite et ont introduit de nouvelles heures dès la rentrée. Là aussi, le SER regrette cette situation et réclame que les cantons harmonisent d'abord la formation des enseignants ainsi que le matériel et les grilles horaires.

Former les profs

Autre combat: la formation initiale des enseignants. De l'avis du SER, trois ans, c'est trop peu. Au sein de l'Union européenne, la très grande majorité des pays imposent une formation de quatre ou cinq ans aux futurs enseignants. Une voie que la Suisse devrait suivre d'autant plus que ses enseignants généralistes doivent être capables d'enseigner jusqu'à douze branches.

"Nous l'avons plusieurs fois répété, mais là, il faut vraiment agir", met en garde Samuel Rohrbach qui estime que la crainte d'éventuelles répercussions financières ne doit pas prendre le pas sur la qualité de la formation.

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