Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Renforcement de Frontex: La Suisse devrait embaucher plus de 60 gardes-frontières

L'UE planche sur une nouvelle agence de gardes-frontières européens, qui remplacerait l'actuelle Frontex. En tant que membre de Schengen, la Suisse devrait y prendre part. Et créer une soixantaine de nouveaux postes pour maintenir des contrôles suffisants à la frontière suisse.

18 févr. 2016, 17:06
Il faudra gonfler les effectifs du Corps des gardes-frontières suisses, de 63 postes maximum. (illustration)

L'UE planche sur une nouvelle agence de gardes-frontières européens, qui remplacerait l'actuelle Frontex. En tant que membre de Schengen, la Suisse devrait y prendre part. Et créer une soixantaine de nouveaux postes pour maintenir des contrôles suffisants à la frontière suisse.

Les Etats membres de l'espace Schengen n'ayant pas de frontière extérieure terrestre ou maritime seraient tenus de mettre 3% de leur personnel à disposition de la nouvelle agence, selon le projet de la Commission européenne.

Ces personnes devraient être opérationnelles en trois jours. Mais elles ne seront pas en permanence au service de l'agence. Les éventuels engagements devraient en général durer une année, mais au minimum trois mois. Ils se feront sur une base volontaire, ce qui est déjà la règle avec Frontex, écrit jeudi le Conseil fédéral en réponse à une interpellation du sénateur Thomas Minder (ind./SH).

Si le projet européen est mis en oeuvre sous sa forme actuelle, il faudra gonfler les effectifs du Corps des gardes-frontières suisses, de 63 postes maximum. Ceci afin de maintenir la densité des contrôles à la frontière suisse. Ces dernières années, 130 nouveaux postes ont déjà été créés.

Près de 10 millions

En matière de coûts, le budget de la nouvelle agence, qui prévoit un effectif de 1000 personnes et une réserve permanente de 1500, doublerait probablement. La contribution de la Suisse augmenterait dans la même proportion, estime le gouvernement. En 2015, la Suisse a dû débourser quelque 4,8 millions de francs pour Frontex.

Dans le cadre de l'espace Schengen, la Suisse s'est en principe engagée à reprendre tous les développements de l'acquis de Schengen. De plus, elle bénéficie de la sécurité des frontières extérieures de l'UE, fait encore valoir le gouvernement dans sa réponse. Elle y a donc aussi intérêt.

Le Conseil fédéral précise que la surveillance des frontières de l'espace Schengen par Frontex ne constitue pas un soutien militaire à une partie engagée dans un conflit international armé. Ce qui exclut toute éventuelle atteinte à la neutralité helvétique en cas d'engagement de gardes-frontières suisses armés sur une frontière extérieure.

Le processus législatif européen vient de débuter et pourrait durer un ou deux ans. Le projet subira certainement de profondes modifications avant d'être adopté, estime le Conseil fédéral.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias