Les cantons doivent se préparer à toute éventualité. "Une arrivée importante de requérants d’asile cet été n'est pas à exclure», selon Mario Gattiker. «Aucune vie n’est possible dans ces pays, comme la Syrie, totalement dévastés», souligne le directeur du secrétariat d’Etat aux migrations (SEM), qui se garde de confirmer les pronostics anxiogènes qui circulent dans les médias.
Le défi? Que les futurs réfugiés obtiennent un travail et ne finissent pas marginalisés, dépendants de l’aide sociale. La situation actuelle en Suisse est insatisfaisante. «Intenable», affirme même la Conférence suisse des institutions d’action sociale (Csias), qui organisait, hier, une journée sur ce thème.
Après dix années passées en Suisse, moins de 50% des personnes qui ont obtenu l’asile (permis B) ont un travail. Et seuls 25% de ceux qui ont reçu une «admission provisoire» ont un emploi, alors que la majorité d’entre eux resteront toute leur vie en Suisse, le...