Caritas Suisse demande que la Suisse contribue à hauteur d'un milliard de francs aux mesures de protection climatiques dans les pays en voie de développement. Pour l'organisation, ce n'est pas aux pays les plus pauvres de payer les dégâts du réchauffement climatique.
Le changement climatique touche en priorité les populations marginalisées ou opprimées dans les pays dit "du Sud". Les pays "du Nord" devraient financer des solutions luttant contre ces conséquences néfastes, à raison de 100 milliards de francs par année et à partir de 2020, plaide Caritas Suisse dans un communiqué lundi.
Les catégories de personnes les plus touchées par les famines, le réchauffement climatique ou les inondations sont les pauvres, les personnes âgées, les femmes, les enfants, les petits agriculteurs, les apatrides et les habitants des bidonvilles, précise le communiqué.
Dix francs par billet d'avion
Ces désastres climatiques ont été provoqués principalement par les pays du Nord. C'est donc à eux, sur le principe du pollueur-payeur, de réparer les dommages causés par un manque de protection de l'environnement, insiste Caritas.
Le directeur de Caritas, Hugo Fasel déplore l'absence de mise en oeuvre de solutions pour améliorer les sources de financement pour le climat. Selon lui, des projets dorment "dans les tiroirs" du Conseil fédéral depuis des années: par exemple, la taxe sur les billets d'avion. "A raison de 10 francs par billet acheté, la Confédération pourrait récolter 400 millions de francs par année", calcule-t-il.