La décision de la Municipalité de Zurich d’effacer des inscriptions racistes sur des bâtiments historiques n’en finit pas d’agiter la ville. La droite s’offusque au législatif, les lettres de lecteurs fâchés se succèdent dans la presse locale. La question agite aussi de nombreuses autres villes, comme Neuchâtel ou Genève. Cette dernière vient de mandater un professeur de l’IHEID pour établir un état des lieux.
Effacer, expliquer et remettre en contexte: c’est ce qu’a décidé la ville de Zurich en avril, après la présentation d’un rapport sur la gestion des traces du colonialisme. En cause: le mot Mohr, qui renvoie, étymologiquement aux Maures ou, selon les endroits, au martyr noir Maurice, de la légion thébaine, qui a donné son nom à la localité valaisanne. Comme d’autres noms qui n’avaient aucune connotation négative au moment de leur apparition, le mot (qui était également utilisé jusqu’à il y a peu pour l’appellation...